Corps morts municipaux : un bilan

En ce moment, sur le Bassin, c’est pas simple parce que la gestion passe de l’Etat aux Communes.

Ces dernières années, il y a eu une sorte de « normalisation » de la part de l’Etat (entendre : reprise du contrôle pour ne pas laisser une situation ingérable), assortie d’une sévère augmentation des droits.

Et puis, voici la tutelle municipale. J’avais donné mes premières impressions dans une précédente note.

On pourrait se dire qu’en vertu du principe de subsidiarité, on pourrait s’attendre à une meilleure prise en compte des besoins et une affectation optimale des ressources (ici : de l’espace public maritime).

Je ne saurais pas dire ce qu’il en est pour Arcachon, La Teste et les autres communes du littoral.

Sur la Presqu’île du Cap-Ferret, où j’ai mon bateau, après 4 saisons d’expérience, j’ai un avis mitigé mais plutôt positif.

Les plus :

– prise en compte des besoins avec offre à la saison et pour de courtes périodes (qui n’existaient pas avant)

– service municipal disponible, efficace et compétent

– davantage d’équité (presque tout le monde paye aujourd’hui alors qu’avant, il fallait être fayot pour payer : l’amende éventuelle était moins chère que les droits !)

– davantage de transparence et fin du climat mafieux relatif aux services de pose de corps morts (et de sabotage des corps morts personnels…)

Les moins :

– fin de « la Liberté », et c’est toujours pénible, un nouveau carcan…

– pour les mouillages en chenal, il n’y a pas moyen de poser son propre corps mort, d’où un enchérissement important pour ceux qui pouvaient le faire auparavant

– processus d’augmentation des droits préalablement au transfert, qui a doublé le prix depuis 10 ans

– extension considérable des zones de corps-morts réduisant certains chenaux (La Vigne…) à d’étroits passages et, plus grave, émergence d’une réglementation de la navigation à l’intérieur des zones de mouillage.

Ce dernier point est un sujet d’alarme pour moi.

J’ai décidé de ne pas respecter les éventuelles interdictions de naviguer dans les zones, ceci pour des raisons de sécurité. En effet, dans de nombreuses situations, il est plus sûr de naviguer près des côtes, à l’abri du vent ou du courant. Que je sache, la pose de balisage jaune (même assorti d’arrêté municipal) ne peut pas avoir pour conséquence d’exposer mon bateau et mon équipage à un éventuel danger.

J’attends d’avoir des problèmes de police.

Et vous, qu’en pensez-vous ? Sur le presqu’île ? Sur Arcachon, Andernos… Comment ça se passe ?

Consulter un comparatif des prix sur le forum de Discount Marine

(développement d’une contribution initialement déposée sur le hub Arcachon de Viadeo)