En classant un lot de revues nautiques chez moi, je tombe sur ce numéro de Voiles et Voiliers février 2001. À la Une : un Yves Parlier barbu pose pour un selfie, l’air un peu fatigué mais satisfait, devant son mat reconstitué suite à son démâtage.
Voiles et Voiliers célèbre l’exploit d’Yves Parlier – février 2001
C’est un exploit contemporain face auquel tout marin ne peut qu’être qu’admiratif. D’autant plus pour une figure familière sur le bassin d’Arcachon et pour tous les aquitains puisque Yves Parlier naviguait alors sous les couleurs de notre région. Quelques années plus tôt, j’avais d’ailleurs participé à la fête d’anniversaire donnée par le Conseil régional, où je travaillais, et j’ai gardé une affiche dédicacée d’Aquitaine Innovations.
En 2000, donc, 24 concurrents prennent le départ de la 4e édition du Vendée Globe. Plusieurs semaines durant, Yves Parlier domine la flotte. Jusqu’au 18 décembre, au large des côtes australiennes, les cinquantièmes hurlants : dans des vents violents, son mât de 27 mètres se brise en trois.
Yves décide alors de réparer lui-même son mât, seul et sans assistance, pour finir, classé, son tour du monde.
Il mènera son bateau jusqu’à un mouillage de l’île Stewart, dans le sud de la Nouvelle-Zélande, où son ingéniosité, ses compétences — il est quand même ingénieur en composites — et sa persévérance lui permettront de fabriquer en 10 journées de 15 heure un gréement de fortune avant de reprendre la route. Il ne lui restera plus qu’à gérer ses réserves d’alimentation…
Célébré comme un héros, bien plus que s’il avait gagné et davantage que les vainqueurs de la course, il passe la ligne après 126 jours, à la 13e place.
Je me souviens que ce mât a traîné quelques années sur la zone technique du port de plaisance d’Arcachon… Témoin d’une aventure sportive et humaine.
Le récit de l’aventure sur ce documentaire de la tévé :