Claouey – Bancot et les copains – Ferret

Au beau milieu d’un beau WE qui a vu la joie de participer à la despedida de mon cousin Pascal entouré de ses fidèles équipiers, de ses camarades d’escalade et de la famille — et donc de larges tranches de soirées sans fin — et la dernière régate de pinasses à voile de la saison — le tour de l’île — au cours duquel un importun banc de sable a mis un terme brutal à nos ambitions, voilà la marée du dimanche.

Je vous met quand même une vidéo du départ de la régate de pinasses, quand on est en tête et qu’on va continuer à creuser l’écart :

J’avais retrouvé le bateau à Claouey. Jean-Yves et ses équipiers en ont profité la veille pour une belle marée qui les a conduit du Ferret à Claouey, via une escale au Moulleau et un parcours devant Arcachon et autour de l’île par l’est et le nord. Ce matin, il n’y a pas le feu : avec une PM à 10:43, j’ai plus que le temps de procéder à la réparation du frein de safran, qui n’a pas résisté à l’arrivée dans l’estey de Madone m’explique-t-on :) Mais, ah, souci moteur : je n’ai plus de point mort ! Diagnostic… Jean-Yves : « regarde : quand tu bouges le levier, ça bouge en bas aussi… » En BAS !!!? L’embase, quoi. Elle est prête à tomber, juste : les 2 boulons déserrés de 3-4mm. Ce n’est rien en fait, quelques tours de clé de 10 (le plus long c’est de trouver une clé de 10) et le tout est « réparé ». Paré à appareiller. Il est 13h passées.

L'embase prête à tomber

L’embase prête à tomber 😱

Il n’y a pas un souffle d’air dans Madone. Après non plus d’ailleurs. La GV fait un peu d’ombre le long du chenal de Lège, puis d’Arès, poussé par Yamaha dans le lit du courant. Au large de petit Piquey, je coupe le moteur : assez de bruit. Le bateau dérive lentement, travers puis cul à la route… À bord c’est le moment gastro. Pas d’alcool, un moment de sobriété dans ce WE festif. Par contre les bons produits de chérie : tomate cœur de bœuf, avocat, huile d’olive, copeaux de fromage de brebis… suivi d’un plat froid de haricots blancs aux saucisses. Ça ira :)
Mais voilà que le bateau se manifeste. Le vent ! Il arrive un bon petit 3 bft de sud-sud-est. Cool !
Range la vaisselle, envoie le génois, borde et fais cap au sud. On verra le café plus tard.
Séquence de bon plein puis de près, puis portant, dans un vent passant ouest en faiblissant. Comme ça jusqu’à la Vigne. Regard à gauche : tiens, une grappe de Jouët 680, dont l’un au mat noir caractéristique. J’oriente l’Iboga vers le point cardinal éponyme qui m’amène au Bancot. Ce sont bien les camarades de Jouët : Bonaire, à Laurent, Léon, à Gilles et Genius, à Nelly, avec leurs équipiers. 3 Jouët sur 5 inscrits à la régate du CVA qui n’a été courue que jusqu’à la bouée 14 avant d’être annulée faute de vent. L’iboga et son skipper sont chaleureusement accueillis, bien qu’ils ne participent guère aux activités grégaires de la dynamique association des Jouët 680… Café, blagues, rhum… Descente à l’eau pour tenter un semblant de carénage. Et voilà que la marée s’est renversée et avec elle, arrive un sale petit ressac. Il est temps de changer de mouillage. La flotte se disperse sous voiles. Je pars pour une lente traversée contre courant jusqu’à l’escoure du phare. RAS. À part bien sûr les nombreux bateaux à moteur qui remontent le chenal à vive allure et fortes vagues pour ne pas rater Téléfoot… L’étrave de l’Iboga s’échoue à l’entrée de l’escoure : il reste une bonne heure avant que l’eau ne soit remontée jusqu’au mouillage. Bien assez de temps pour préparer le bateau pour une semaine inactive, et observer avec consternation cette unité à 3 moteurs HB qui témoigne de la cotedazurisation de notre cher Ferret. Mais heureusement, il y a aussi ce Lanaverre 510 bleu, qui arrive sous voiles sans un bruit et dérive haute pour lui aussi rallier son modeste mouillage. 19:30, le bateau est attaché.