Chronique Navigation Iboga wend Pentecote 2017

J’avais sollicité Pascal pour avoir un petit rapport de son WE avec l’Iboga, connaissant la qualité de son écriture. J’ai eu une chronique à plusieurs plumes.

Pas déçu ; rien que son invitation valait le coup :

Hello les marins du bassin, ou les marines de la bassine, selon les goûts !
Fx propriétaire d’Iboga, le fier esquif sur lequel vous avez arpenté contre vents pluies et marées les caprices du bassin, me (que je décline en nous) demande une petite chronique à publier (tout ou partie, il fera le tri) dans son blog.
Occasion en or de plier la réalité à toutes les rêveries, à tous les mensonges, à toutes les crises d’autorité, à tous les décollages vers Mars ou autres lunes, à toutes les anecdotes amplifiables et déformables qui laisseront de vrai fausses ou fausses vraies traces dans le sillage littéraire d’Iboga.

La voilà. Je vous préviens : j’ai pas bien compris l’enchainement des choses. Saurez-vous reconstituer le week-end ?

Alexandre (?)

Sa robe bleue des mers du sud révélée L’Iboga attendait posé sur la vase au Claouey D’une balise un cormoran s’envola Lorsque le fier équipage vit du pila La dune illuminée en ce dimanche couvert de pente côte Ou le vent peinait a nous faire remonter la flote Cap sur l’île aux oiseaux puis virant un brin Pour aller retrouver au mouillage les berges du bassin Et pour mieux noyer la mémoire de cette exquise croisière Dont les conjugaison au passé simple ornent cette ôde à l’Iboga Le capitaine sorti a ses mousses des fioles de bière Cachées en cales jusque-là Bateau ivre et fier Iboga tu fends les flots Et tu n’es pas moins beau de l’eau Que beau de l’air

Amélie

Spéciale dédicace aux moussaillons du we :

J’aurais voulu être un artiste !!
Pour pouvoir faire mon numéro
Quand l’Iboga se pose dans la vase !!
A Claouey ou à Broadway !!
J’aurais voulu être un cormoran !!
Pour pouvoir crier qui je suis !!

J’aurais voulu être un artiste !!
Pour avoir le monde à refaire !!
Pour pouvoir être un anarchiste !!
Et vivre comme un millionnaire !

J’aurais voulu être un artiste !!!!!
Pour pouvoir dire pourquoi j’exiiiiiiiste !!!!!!

Jean-Yves

Sortie le dimanche 4 juin 2017, vue par le chef de bord
Départ prévu à 10h. Nous attendons qu’Iboga soit rejoint par le début du montant. Afin d’accélérer la flottabilité, nous nous mettons à 6 pour tirer sur la chaîne de l’ancre. Nous mettons le voilier à l’eau, de la vase jusqu’aux mollets. Le vent est très faible. Premier défi, lancer le moteur hors bord. Peu habitué à ce type de matériel, je positionne la manette sur « alimentations capot » au lieu de « alimentation réservoir »… Dès que nous quittons l’estey de la Madone, un brin de vent nous permet d’envisager de mettre les voiles. Le 2e bateau du convoi, le X4 sur lequel voguent Amélie et Laurent, semble filer devant nous… Remontant à contre courant, au près, le vent faiblit alors que le flot s’intensifie. Au moment où je perds la capacité de virer de bord, nous jetons l’ancre le temps d’abattre le foc et de rallumer le moteur.
Nous allons renouveler l’opération voile / moteur en essayant de privilégier l’énergie éolienne mais c’est peine perdue. Le X4 se retrouve derrière nous, « avançant en position immobile », un concept marin ! Je décide d’aller à la rencontre du deuxième équipage et de remorquer la frêle embarcation.
Nous faisons alors cap plein ouest, toujours dans le chenal. La marée (petit coefficient) étant selon mon estimation pifométrique assez haute, je prends la décision de couper sur les terres, direction le Four. Nous passons une demi-heure sur la matte. Je surveille le niveau de l’eau : faible profondeur qui devient inquiétante quand le niveau du fond se relève… Mais Iboga avec sa dérive totalement relevée offre un tirant d’eau de… 40 cm ? Nous passons. L’équipage du X4 est parti plein nord rejoindre le port de Claouey, porté par un zef léger.
Mouillage au Four sur un corps mort, le temps que le deuxième équipage vienne prendre le voilier : objectif le Mimbeau. Mon équipage se propose pour une baignade solidaire avec le capitaine. Laurine et Alex déclinent… nous les beachons. Christelle et Thibault se mettent à l’eau. Surprise, ils ont pied et de l’eau à la hauteur de la taille. Le bain est alors facultatif et bienvenu : l’eau est bonne !
Cette petite sortie de 4h de durée devait être une promenade de santé par tout petit temps. Les tentatives répétées d’avancer sous voile dans des conditions de vent faible se révèlent être sportives ! La journée était censée être pluvieuse. Nous avons eu un ciel à peine voilé avec vers 12h-13h une belle intensité de lumière tamisée. Pour nous il faisait beau et bon !

Christelle

Dimanche après-midi, la pluie est arrivée et le vent n’était toujours pas violent. Nous avons fait une petit halte sur l’île aux oiseaux . Je n’ai pu m’empêcher de m’y baigner. l’eau était très bonne ,plus chaude que la température extérieure. Puis nous sommes repartis doucement.. Le K’ptain, lui, nous ordonnait des choses à faire que lui seul comprenait… Nous faisions notre possible ….jusqu’à un peu « bug » de l’équipage… la grande voile a commencé à être descendu alors que « l’ordre » était de choquer l’écoute… La tête du k’ptain!!!!! :-D Nous sommes arrivés avant la nuit suivit de Mylène et Issam qui ont merveilleusement bien diriger le X4.

Lundi 5, journée de rêve, ciel bleu mer bleue….Départ de Claouey 10h, marée montante. Baignade à l’île aux oiseaux, cueillette de quelques salicornes pour nourrir le K’ptain.. Nous voilà repartis longeant Arcachon. Navigation « parfaite »,les voiliers n’ont pas réussis à nous suivre… ;-) Le paysage était magnifique avec en arrière plan la dune du Pilat…. :-D Arrivés au Cap Ferret à 17h. Naviguer sur le bassin à bord de l’Iboga, un vrai régal… Et dire que j’ai failli ne pas venir…..

François

Samedi veille de Pentecote, sous une pluie légère mais persistante avec un ciel
bien chargé de nuages, j’ai bénéficié d’une première sortie avec un équipage très
féminin et peu compétent qui sous la férule du Kaptaine Crochet (alias Pascal) a fait en fin de parcours d’excellents virements de bord. Le vent et le courant étant contraire, le slalom dans le chenal encombré de bateaux au mouillage est un exercice sportif intéressant.
Mais que de sable et de vase dans ce modeste chenal.

Et dimanche, avec un équipage partiellement renouvelé mais toujours très féminin,
le temps étant splendide comme aux plus beaux jours d’un bel été, avec un vent un peu plus à l’Ouest que le Noroit, Iboga a rejoint son corps mort du Mimbeau. Il fallut s’arrêter au plus prés des cabanes tchanquées où les plus courageux(ses) se sont baigné(e)s.
Effectuer ensuite une longue traversée du Teychan, vent debout et à contre courant dans le clapot habituel de ce grand chenal. Après de nombreux bords qui nous ont permis de
lécher visuellement le front de mer d’Arcachon et du Moulleau, emportés dans notre élan,
nous avons poussé le dernier bord jusqu’au fond du Pyla. La tentation du banc d’Arguin
était forte, mais il était trop tard. Le bord suivant nous a conduit sur le Mimbeau où Iboga a docilement repris son corps mort.
Ce fut une très bonne et agréable journée dont nous avons pleinement profité grâce à ton bateau.