Tao chassé du Mimbeau sous la menace d’une lourde amende !

Édition du 4 janvier 2009 : suite aux précisions de Pierre, il apparaît que la lettre n’est qu’une mise en demeure de quitter le Mimbeau fisa sous peine de la lourde amende au titre de l’arrêté préfectoral. On souffle. Ouais, bon… Bref, mon article initial n’étant pas parfaitement conforme aux faits, je l’amende. Mais je campe sur mon opinion quant à la logique d’ensemble.

Le tweet qui m’a fait réagir aujourd’hui, c’est celui de Pierre : Alexis, le papa de Pierre, qui a son Jouët 680 Tao au mouillage dans le Mimbeau a eu une désagréable carte de… voeux aujourd’hui : une lettre de l’administration le menaçant d’une contravention de 150 € s’il ne retire pas son bateau du corps mort !

Motif : infraction à l’arrêté préfectoral 065/2008, article 2.1 « L’amarrage des navires n’est autorisé que sur corps-mort et pour une période comprise entre le 1er mars et le 31 octobre de chaque année, sauf disposition particulière différente. »

Il lui est en outre par conséquent enjoint de retirer son bateau sans délai.

Des témoins ont bien remarqué le ballet des gendarmes sur la plage… Ils ne se doutaient pas de leur sinistre besogne. (Plus probablement la brigade nautique municipale. Créez une force de répression, elle finit toujours par servir)

En effet, Tao était encore à son corps mort cette semaine.

Il faut préciser que Alexis à la retraite réside au Cap-Ferret et se sert de son bateau tout au long de l’année.

Dans la mesure où l’infraction aux dates est évidente, il n’a probablement rien d’autre à faire que de payer d’optempérer. Dans un premier temps (de toutes façons, le Trésor qui est sourd et aveugle, ne le laissera pas traîner). Et puis il me semble intéressant qu’il ait une conversation avec Henri Laplanche (ou avec l’adjoint élu), responsable du pôle Maritime municipal, qui édicte et fait respecter la réglementation spécifique aux mouillages sur la presqu’île, car l’arrêté admet qu’il puisse y avoir une « disposition particulière différente ».

En effet, tant que l’État s’occupait directement des mouillages, nous avions la possibilité de demander une dérogation motivée aux dates de mars et octobre, afin d’avoir une autorisation annuelle. Par exemple, les professionnels, mais aussi en tant que plaisancier. J’avais plusieurs hiver bénéficié de cette dérogation.

Mais depuis que la mairie de Lège-Cap-Ferret a pris en charge les mouillages, la case « dérogation » a disparu du formulaire.

J’avais moi même contacté Henri Laplanche, la première année pour lui demander la marche à suivre pour la dérogation. Sa position était « oui, le Maire est au courant de ce problème, mais il n’a pas encore tranché… peut être pour les pinasses, mais pour les autres bateaux, pas encore… »

Depuis, toujours pas de case à cocher pour la demande de dérogation.

En attendant, l’hiver dernier, l’Iboga est resté au mouillage tout l’hiver sans problème administratif.

Ce que la Gendarmerie a fait à Tao, aurait très bien pu arriver à l’Iboga.

Que faire de Tao pendant l’hiver pour le garder à disposition ? Une question que vont se poser tous les amoureux du Bassin qui n’ont pas la possibilité d’avoir une place au port…

Voilà pour le moment tout ce qu’il est possible de dire sur la mésaventure d’Alexis.

Défendre la biodiversité ?

Ma réflexion, quand même c’est que voici une bien singulière application cet arrêté préfectoral, censé améliorer la sécurité des activités nautiques, la richesse de la biodiversité, la protection du Bassin contre les abus de la surpopulation, des mauvais comportements, la pollution etc. Voilà une démonstration de ce que dénonçaient les plus inquiets, tandis que les écologistes tentaient d’endormir l’opinion : il faudra être fort pour me convaincre que planter un plaisancier au mouillage en hiver et chasser son voilier du Mimbeau va efficacement améliorer la biodiversité, la sécurité et la salubrité du Bassin.

Sombre Noël :-(