Vendredi 31 mars, vers 10:00 coup de fil de la Gendarmerie Maritime : mon bateau est signalé échoué, sans mouillage, sur la plage de la pointe du Cap Ferret ! Les gendarmes ont été averti peu avant par les services techniques de la Ville. Je me procure immédiatement un mouillage de remplacement (emprunté au Nephtys de Renaud, à Claouey) et je me rends sur site, où j’ai pu faire les constatations suivantes :
le bateau est échoué au niveau de la laisse de haute mer ;
le mouillage du bateau a été tranché à quelques centimètres du chaumard, le bout ne présente aucun signe d’usure ;
la coque est grattée, principalement sur le flanc tribord ;
l’échelle de bain rivetée manque au tableau arrière ;
je ne constate pas d’autres dommages visibles, sous toutes réserves.
De très mauvaises nouvelles d’Avel Nevez, ce 17 octobre 2011, de la part de North West Expertises Maritimes :
J’interviens pour le compte de l’assurance du propriétaire du JOUET 680 N° 48.
Malheureusement ce voilier est parti sur les cailloux. La coque et le pont sont trés sérieusement endommagés.
Le bateau est à détruire.
Quelques pièces sont à récupérer sur ce bateau : Balcon arrière , ferrures , chandeliers , winchs , dérive , hublots , bome , mât sous réserves , main courantes… Continue reading →
Rencontre avec Stéphane, le dynamique directeur du port d’Andernos, qui avait dépêché dans la semaine son beau Frère Pascal, du chantier nautique Bleu Marine (zone artisanale d’Andernos). Récupération du gouvernail et du HB de l’Iboga qui avaient été mis à l’abris dès mercredi. Ils sont chargés dans la benne du 4×4 de Roger (le découvreur de l’Iboga, comme raconté dans ce précédent article). En fait, mercredi, malgré la force motrice de son Unimog, Pascal n’a pas réussi mieux que de déplacer le bateau d’une 10zaine de mètres sans pouvoir aller plus près de l’eau. En effet le sable est trop mou à cet endroit.
Iboga échouée à Saint-Brice Après la 1e traction avec l’Unimog de Pascal. résultat : 10m plus sud mais pas mieux… Prise depuis son emplacement d’atterrisage. (cliquez pour l’album complet)
Rendu sur site — effectivement il est bien monté sur la plage — je me rends compte de la situation. Le vent souffle en tempête ; c’est saoulant et en même temps ça donne envie d’être sur l’eau, 2 ris et foc n°1, à la barre…
Avec l’aide de Roger, nous effectuons une tentative de traction de l’Iboga sur 2 ancres, en accouplant les 2 winches. Peine perdue. Justegagné un mal au dos. En additionnant la traction du 4×4, pas mieux (la voiture s’enfonce sur place).
Comment faire ?
J’envisage plusieurs possibilités, parmi lesquelles le creusement d’une tranchée pour amener de l’eau à la prochaine grande marée…
Bon, et bien en attendant le bateau devra rester là quelques jours encore. Il convient donc de parer à l’essentiel, c’est à dire mettre à l’abris tout ce qui pourrait tenter un voleur. D’ailleurs, je déplore déjà le vol de la nourrice d’essence Yahama, ainsi que de mon aussière de 30 m, ma boîte à accastillage inox de rechange (sous réserve d’inventaire…) Continue reading →
Une fois n’est pas coutume, je vous recommande la lecture de ce rapport de mer publié sur le blog de Pierre-Yves Lautrou. Il rapporte comment Benoît Sineau, engagé dans la transgascogne 650, s’est retrouvé sur le toit, démâté, puis le bateau plein d’eau, et dans l’incapacité d’extraire sa survie… Certes, on est loin des conditions habituelles des Chroniques de l’Iboga, mais je sais que c’est la même mer, et que choisir de naviguer, c’est accepter d’être exposé à des conditions défiant toutes nos compétences. Raison de plus :-)
Vendredi 15 décembre 2006, le chalutier Paix du Ciel, d’Arcachon, faisait naufrage au large d’Hourtin, faisant deux victimes, ses deux marins : Aurel et Jérôme. Le patron du bateau arrivait à rejoindre la plage sauf.