Carret : ¡caramba! encore raté

Voilà le livre de bord de ce dimanche 12 juin, jour d’élection des députés. Il est 19:00. Je ne sais pas trop ce qu’il se passe sur le front électoral. En ce qui me concerne, je suis arrivé au bateau cette nuit vers 1 h du mat en revenant de TEDxBordeaux et c’était cool, après cette demi-journée d’inspiration et d’émotions1, d’arriver sous une lune lumineuse. J’ai de l’eau au niveau de la taille pour rejoindre le bateau. Comme je ne voulais pas être trop bousculé par la marée au réveil, je donne un petit coup de moteur pour m’éloigner, je mets l’ancre un peu avant le chenal, pour être tranquille pour la nuit. À 2h, extinction des feux. Au petit matin, 7 h30, réveil. Lancer le gaz pour le thé.

7h45 escoure du phare — Toutes les photos de la marée

Et puis, comme la marée baisse quand même assez vite, encore un petit coup de moteur et me pousser jusqu’au chenal, un corps mort vacant. Il pleut, nuages d’orage, c’est bien bouché. Donc la matinée, elle va continuer dans la couchette, bouquiner. Vers 11 h, voilà le soleil ! Et un peu de vent. Je vais tracer. La marée monte maintenant : vers Arcachon. Mais très rapidement, ça va être la pétole pendant 45 minutes, une bonne pétole et un petit peu de courant qui me porte vers Arcachon. Pendant que je me laisse porter, je vais faire ma leçon de brésilien sur Duolingo. Rendu devant La Chapelle, voilà du vent, est nord-est. Une régate se prépare devant Arcachon. Je vais tirer quelques bords, rentrer puis remonter le chenal de Mapoutchet.

Le chenal du Carret sur Navionics

Qu’est ce que je fais ? Est ce que je vais vers Andernos ? Oui, mais le vent est très irrégulier, pas sûr. Alors je décide d’aller tester le chenal de Carret. Je vais remonter un peu le long du chenal de l’île. Bien sûr le vent a tourné et il est ouest maintenant. Difficile de voir sous l’eau, s’il y a des parcs à huitres, des chantiers, du fond…je me lance pour traverser la matte qui sépare les chenaux. Je vois qu’il y a trois voiliers à l’ancre, à couple. Alors je me dis que ça va être praticable. Dans le chenal de Carret, je lance l’ancre, range les voiles et je me fais à manger. Mais assez rapidement, je remarque que le bateau dérape ! L’ancre ne tient pas de la vase, des herbes. Est ce que je suis vraiment dans le chenal ? Est ce que je suis à côté ? Donc je vais remonter l’ancre et puis, avec le moteur, je vais sortir du chenal de Carret (¡Caramba! encore raté, il est retors ce chenal), traverser le chenal de l’île et aller me mettre sur des terres que je connais mieux, qui sont plus saines du côté de l’île aux Oiseaux.

De nouveau l’ancre et je vais pouvoir enfin déjeuner parce que là, je commence à avoir faim ! Le temps que la marée finisse de monter, il y a du vent assez fort, puis plus de vent. dans l’ensemble, ça sera une journée avec du vent assez variable et en force et en direction. Maintenant c’est marée haute, il est dans les 16:00. Je me mets en route avec la GV réduite d’un ris. Remonter le chenal de l’île. C’est du près, encore du près serré. J’ai l’impression que je n’ai fait que du près aujourd’hui. Pas tout à fait j’exagère. À la fin du chenal de l’île, remonter d’un en traversant jusqu’à la balise rouge de petit Piquey.

Ensuite descendre sur le chenal. Ça va être du tribord amure très serré à bon plein qui se débride petit à petit. Je tire la bourre un petit peu avec un petit Janneau, que je finis par attraper devant la Vigne. Sinon, quelques bateaux à voile sur l’eau, quelques jet skis débiles, quelques moteurs pas respectueux, la routine. J’arrive au Ferret au bout d’une heure et demie de nave je pense. Avec le courant descendant assez fort, me voilà devant l’escoure du phare. Une manœuvre un peu calamiteuse plus tard (je passe un peu près des chaines des bateaux sur la Route) je vais pour attraper le corps morts. Il reste peut être un mètre 50 d’eau. En attendant que la marée finisse de baisser, je continue à travailler mon brésilien, bouquiner. et enregistrer cette chronique qui aura besoin d’une bonne édition avant d’être publiée quand même !

Débarquer à pieds secs sous l’arc en ciel — Toutes les photos de la marée


  1. TEDxBordeaux et moi, c’est une vieille histoire