Teychan, aller-retour express sous 20 nds

On me dit que c’est férié le 10 mai cette année.
Je vais en profiter pour aller sur l’eau.
Mais avant de quitter Bordeaux, avitailler la maison au marché des Capucins. L’occasion de composer un pique nique de bons produits pour la marée : jambon d’iberico de bellota et chorizo, compensés par quelques crudités croquantes qui iront bien à l’huile d’olive avec des pommes…
Route. La foule des grands ponts au Ferret.
Le bateau flotte à peine quand j’arrive à 11:15. Le vent de nord est rafaleux, dans les 20 nds, comme prévu. Je prépare 1 ris. Et le génois ? Non plutôt le foc n°1. Le chenal est secoué par les vagues du vent contre courant. Le bateau se couche encore. Prise du 2e ris (l’écart sur la trace GPS). C’est la deuxième fois de la saison que je descend à 2 ris ! Drisse bloquée, hale-bas souqué, là, le bateau est manœuvrable. On est bâbord amure au près jusqu’au Grand-Banc. Ensuite, abattée cap ouest le long des parcs. Une flottille de petits First on dirait — mais je vois aussi un Jeanneau, ce n’est pas flagrant de là où je suis — toutes voiles ferlées s’apprête à remonter Afrique ; renseignements pris, c’est le rassemblement national des First 18 ; chapeau pour cette belle flotte. À part eux, pas grand monde sur l’eau.
L’iboga continue route à l’est. Pas de destination définie. Devant l’Aiguillon, Teychan ou Gujan ? Ça sera Teychan. Le bateau file avec ce vent de travers vigoureux. On est vite au fond, là où le chenal se sépare en 3 : vers Lanton, Audenge ou Comprian. Mais à pleine mer, sans ma tablette Navionics, je ne distingue pas bien les bords des chenaux et en solo sous 20 nds, je préfère la prudence. Donc demi-tour par le lof et route à l’ouest.
J’ai toujours le vent dans le dos et à vrai dire je commence à me cailler dans le cou, malgré le soleil de face.

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Le Flow comme si vous y étiez

Vingt-quatre heures d’Iboga, dont une belle séquence de 3h de virements de bords dans un vent soutenu. Ça faisait longtemps et c’était bon.
Ça a commencé samedi soir, 20:00 au bateau, avec de l’essence, un pack d’eau et quelques victuailles. C’est bien calme sur l’eau. Pas un bateau. Le temps couvert, après cette journée si chaude. La lumière de fin de journée un peu blême. La mer monte jusqu’à 22:30. Yamaha, 1h, Saous. Ancre. À portée de vue au sud de l’île, 4 ou 5 bateaux. C’est l’heure rose : il ne reste plus que quelques minutes de jour. Aux cabanes, un peu plus loin à l’Est, une bande de fêtards qui rejouent radio nostalgie.

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Caouène !

Oui : caouène ! C’est une exclamation ici, qui signifie, au delà de sa traduction simpliste en « et merde ! », exprime la contrariété d’être empêché d’aller de l’avant, d’être bloqué par quelque chose. Et au sens propre, dans le patois de Buch, un banc de sable sous l’eau, mais pas assez profond pour éviter de s’y échouer si jamais on tente de passer dessus. Bien sûr la contrariété est de plus ou moins longue durée selon qu’on s’y échoue au montant ou au descendant :)

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Le lundi au soleil ! la la la…

PM 07:24. Claouey, l’eau lèche, non, frappe le perré de Sylvosa. Vent SE déjà fort. Ambiance : gris. Ferret, 09:45. Encore de l’eau au dessus de la buse : mon repère. Il y a plus d’1 m d’eau au bateau. Annexe, sa première sortie de la saison. Préparation tranquille. Mais pas trop : à 10:20, on voit bien les rides du sable dessous. Il est temps de décamper. Sous voiles et sans dérive. Le vent porte vers la plage. Dérape, redérape, et voilà, un peu d’eau pour planter quelques cm de dérive. Lof. c’est parti pour la marée. Le Génois et la GV sous 1 ris. Pas un bateau à l’horizon, vu du Ferret. Seulement 1 jetski. Calcul de route : avec coef. 103 marée descendante, si je pars vers le sud, je suis éjecté du bassin dans 1h. On va faire autrement : je fais cap au nord grand largue. Le bateau s’arrache à 2-3 nds, pas mal contre un tel jus ! Comme ça jusqu’à l’Herbe. Je calcule qu’il ne reste plus que 1h de descendant. Volte. Voilà du près cap sud. à 7.4 nœuds ! Quelques larges bords. Voilà la pointe. le Toulinguet, ce qu’il en reste. Des bancs dessous ! Dérive à la main, rejoindre le chenal. Le vent forcit : il faut réduire. Foc n° 1 contre Génois. Le chenal est étroit après le Toulinguet. Le bateau gite fort encore. Réduction hasardeuse de la GV au 2d ris. En trois fois… Paf la bôme sur l’oreille dans un empannage pas maîtrisé. Après, ça va mieux, encore vite mais le bateau est gérable. Balise n° 5.

Iboga dans le chenal des passes

Iboga dans le chenal des passes
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