Hivernage

Dernier billet de la saison 2010, avec quelques semaines de retard.

Enfin, j’ai fait sortir le bateau. Pour quoi pas avant ? Et bien les conditions ne s’y prêtaient pas : mord’eau, horaires, absences… J’en étais même arrivé à calculer de ne pas le sortir, pour les 2-3 mois qui restent… Et puis la maline1 de janvier qui tombait un WE, et puis l’envie de refaire une belle carène pour la nouvelle saison, et puis qu’il se repose un peu au sec ce vieux bateau.

Voilà. RV à 08:30 à la cale de Claouey.

Moi, présent à 07:30 à la plage de Bertic, pour être sûr d’avoir le bateau flottant après la PM de 07:04.

Il fait nuit. T° extérieure, vers les -4°. Temps sec. Le bateau flotte à 50 m du bord. Je mets mes vêtements sur la tête et je rejoins le bateau avec de l’eau jusqu’à la taille. Froide l’eau aussi.

Croyez moi, à -4 C, je n'avais même plus froid

Croyez moi, à -4 C, je n’avais même plus froid

Le pont de l’Iboga est givré. Continue reading


  1. Maline : marée de vives eaux, c’est à dire fort coefficient de marée. Le contraire est la Mordeau : « mortes eaux » 

Carénage urgent

De nouveau avec Patrick à bord, départ midi sans vent, marée descendante qui nous porte jusqu’à l’aplomb de Graouère. Grand soleil, vin blanc, jambon et chips suivis d’un café frais ; que pourrait-on réclamer de plus ? Du vent ? En voilà : vers 15 h le thermique se lève doucement au nord-ouest. Vive le GSM ! Grâce à lui, nous donnons rendez-vous à Jef sur la plage de l’Herbe. C’est marée basse ; accostage pénible : une épaisse vase nous sépare de la plage. Il va falloir embarquer notre équipier en passant tout près des parcs. Ca passe. Ensuite, sous spi au petit largue jusqu’à la pointe du Ferret. Un truc bizarre me chagrine un peu : je me fais dépasser par un autre 680 qui ne porte à l’avant que son foc n° 1. Et moi je suis sous SPI !? Allez, on se concentre un peu sur les réglages de voile. Ca améliore, mais guère. Explication : l’Iboga a une carène dégueulasse (mousse, herbes, cracoys…) et les tissus de coque gorgés d’eau à force de rester au mouillage. Un sérieux carénage s’impose et, l’hiver prochain, un hivernage au sec impératif. La remontée jusqu’à Claouey s’effectue au près, sous 4 bft, sans histoire. L’orage arrive, mais nous avant.