L’Iboga squatté !

Ferret ce weekend de 14 juillet : j’ai réussi à aller 2 fois sur le bateau, vers la marée haute, mais le vent qui se lève (et quel vent !) à l’heure du dîner… je crois que j’ai consommé 3 litres d’essence. Au moins a-t-il fait très beau enfin (!) et je suis allé sur l’eau.

Et bien oui, l’Iboga a été squatté !

Imaginez : j’arrive vers le bateau en pagayant sur l’annexe, Laurence m’accompagne. De loin, j’aperçois des trucs sur le bateau : une forme orange. Un engin flottant ? Quelque promeneur aurait trouvé ça et l’aurait posé sur l’Iboga ? En m’approchant, je distingue aussi une perche – MA perche ! – et le tangon, et… et puis l’évidence : le bateau a été « visité ». Que vais-je découvrir à l’intérieur ?

Bon, déjà, le moteur est à sa place et la voile neuve n’a pas été lacérée.

A bord, effectivement, le verrou salement forcé, le capot vaguement tiré.

Dedans : odeur de vinasse tiède, verre cassé sur le plancher, jus de pâté coulant de boîtes de Lou Gascoun, chips collées au sol, tout pue. A vue de nez, l’occupation a duré probablement une nuit à 2 ou 3 personnes.

Inventaire : il manque la gaffe et mon aviron. Rien d’autre n’a disparu. Il y a même en trop : 3 canettes de Jeanlin, 1 fond de Banyuls, 1 aviron pas à moi, une paire de chaussures de sport oranges usagées… Donc, squtatté, mais ni pillé, ni vandalisé. J’estime que je m’en tire bien ; j’aurais été très choqué de trouver les coussins lacérés, les voiles et l’accastillage foutu par dessus bord, les panneaux de porte défoncés, voire le feu. Ca peut aller très vite… Dans le meilleur des cas, je me dis que « mon tour est passé », car il est pratiquement impossible de prévenir le vol ou le vandalisme dans les conditions de nos bateaux ainsi vulnérables quand la mer est basse.

Allez, fin de la consternance, avant de profiter du beau temps, il faut quand même investir une bonne demi heure de rangement et de nettoyage.

Le reste, c’est une tentative de remonter le courant, le long du Mimbeau en direction de la pointe, sous spi. Mais une fois que le bateau a atteint la vitesse du vent, la voile dévente et le bateau recule. Il est vrai que les 83 de coefficient sont déchaînés à cet endroit. Alors Toutes les voiles sont rangées et ferlées, et l’Iboga se transforme en bateau promenade pour les amies (oui : à part moi, il n’y a que du féminin à bord) pour un tour, moteur au ralenti, au fond de la Lugue à marée haute, puis vers la plage du centre.

Le vent commence à venir, mais il est l’heure de retourner à terre.

Feu d’artifice : un peu court cette année. Vent violent secteur Est. Musique et lumières de la foire installée autour de la plage du phare.

Dimanche : même pétole, seul à bord, encore au moteur, entre 16:30 et 19:00, un petit tour vers les Américains, baignade et retour et baignade. Pas de la voile, mais sur l’eau. C’est mieux que rien.

Tiens, j’ai un article d’humeur à écrire sur la pose d’un balisage de zone de corps mort (jaune) qui encombre le chenal tout le long de la presqu’île, avec quelques chenaux d’accès balisés pour se rendre aux cales, et un réglement qui édicte l’interdiction de naviguer dans ces zones sauf pour se rendre « perpendiculairement » à son mouillage et interdiction de naviguer parallèlement à la côte. Ca commence à me foutre en pétard ce cantonnement de l’espace public.