Claouey – kitesurfers en colère au Toulinguet – mic-mac de 680 devant le Ferret – fonds du Mimbeau

Ce dimanche matin, pas question de rester scotché à Claouey comme la veille. Mais grâce à Christine et Thierry qui sont venus pousser mon bateau à la dernière PM, il y a moins de risques. A moi de me réveiller assez tôt – 07:00 – pour dégager. Car je me suis engagé à participer à la manifestation de colère des kitesurfers du bassin d’Arcachon.

Pour se faire son idée, lire aussi « La pratique du kitesurf est menacée » – SudOuest.fr et les commentaires

Un peu de moteur, jusqu’à Hautebelle, pour pallier l’absence de vent, puis un léger vent de sud permet de marcher, courant aidant, vers le sud (trace).

La bassin est d’un rare calme, pour un dimanche d’août. Il est encore tôt. Le fort courant descendant lisse l’eau. Et surtout, il pleut. Assez de raisons pour retenir les habituelles nuisances au port. Profitons-en.

Quinze virements de bord plus tard, dont un au beau milieu des champs de corps morts de Piquey (trace) et un autre sur le banc de la Vigne, après un toucher de dérive non recherché sur le banc de Bernet (ah, non ! ça suffit les avaries de dérive…) je présente l’Iboga sur le côté du banc du Toulinguet, où la conche est encore recouverte des cm d’eau nécessaires pour naviguer dérive haute presque jusqu’au banc.

Ferlage soigneux (!) des voiles et montée sur le banc pour rejoindre les amis kiteux.

Cette manifestation aurait pu être pénalisée par le crachin qui règne sur le bassin et les passes ce dimanche 14 août.

Kitesurfeurs en colère au Toulinguet

Benoit Seigue explique les motivations des kitesurfers en colère sur le banc du Toulinguet.

Benoit Seigue explique les motivations des kitesurfers en colère sur le banc du Toulinguet.

Pourtant, plus de 70 ailes (comptage personnel) étaient déployées sur le banc. certaines installées – le faible vent le permettant – comme abris contre la petite mais persistante pluie. Rencontre des personnalités du kite local : « Faf » alias Fabien Foucaud, du cabinet Plaisance Expertise, porte parole du mouvement, venu sur son trimaran custom (!), Vincent « la sole » Bodin, qui fait la navette depuis la côte, Manu Martin, ancien viticulteur fabriquant de bateaux (chantier Dubourdieu), Benoît Seigue, Pdt de l’APC Kite, Olivier Laban, ostréiculteur, avec son chaland et surtout 2 mannes de fameuses huîtres, le vin, le pain et le Lou Gascoun de circonstance… Et puis tous les kitesurfers plus ou moins anonymes, amoureux de leur sport pacifique, écœurés de l’ostracisme arbitraire aux motivations officielles qui ne tiennent pas la route dont ils sont victimes, tandis que les rives et les fragiles dunes de la réserve naturelle sont au pire de la saison ravagées par les excès d’une plaisance motorisée aux effets sans doute sans comparaison avec ceux d’une planche tractée par un cerf volant à des km des zones de nidification… 2 poids, 2 mesures. Impossibilité d’initialiser une convention sage et respectueuse. Conviction d’être finalement le jouet d’enjeux qui ne les concerne pas… Ces kitesurfers ne manquent pas de raisons de colère et je partage sans réserve leurs objectifs.

Voir les photos et la vidéo sur le site de l’APC Kite

Lire aussi le papier de SO : Les kitesurfeurs ont manifesté hier sur le Bassin – SudOuest.fr

Fin de la page politique. Retour à la chronique simple et factuelle. Comme d’avoir permis à Sacha et Noémie de s’abriter dans mon bateau, avant de profiter de leur première leçon de kite sur le sable.

Comme le bateau de la gendarmerie maritime, avec son jet bleu, qui rôdent dans le chenal, avant de débarquer un officier qui vient causer à Olivier et Benoît puis quitte le terrain à l’heure du déjeuner.

Un peu de réseau mobile (Edge seulement, faut pas réver) me permet de Livetwitter quelques épisodes de la manife.

Vers 15:00, les kiteurs quittent le banc. Déjà le ressac se forme. Je hisse la GV face au vent, me laisse déraper et fais abattre l’Iboga. Rejoindre le chenal. La marée montante. Un but ? Ah, oui, rappeler Laurent, du 680 Bonaire, sur le canal 73, qui a passé la journée à Arguin. Nous nous retrouvons vers Lavergne. Concertation. Cap sur le nord, Claouey ? Mais voici qu’arrive une régate avec le 680 Galip en course. L’occasion de rebattre contre courant pour le saluer et le suivre jusqu’à la bouée 13.

@Charles_Liebert vous pressez pas finalement : faut d'abord repeindre le bassin en bleu clair :(

@Charles_Liebert vous pressez pas finalement : faut d’abord repeindre le bassin en bleu clair :(

Micmac de 680 en face du Ferret

Il est presque 17:00. Un peu ma claque de la journée. Je convainc Laurent d’une visite du Mimbeau à pleine mer. Toujours magique, pour peu que la lumière soit de la partie.

Mais avec le vent faiblissant et le courant fort, il faudra une heure de bataille pour finalement lâcher prise et lancer le moteur afin d’entrer sur l’escoure du phare (trace éloquente).

Le Mimbeau aller retour, au ralenti, presque sans moteur.

Recherche d’un mouillage pour la nuit. Tout trouvé, à 200 m de l’entrée de la conche. Sur le banc. Tiens ! Le sun 2000 Erak est déjà ici.

Et voici une soirée apéro-grignotage à bord de l’Iboga puis de Bonaire. La nuit tombée. Magnifique pleine lune à l’est. Grandes manœuvres pour ancrer les bateaux pour la prochaine PM du matin. Chacun ses objectifs : Bonaire, partir à BM-2 (lever du jour), Erak, rester encore une marée, Iboga, rejoindre son corps mort à 500m de là, à la PM.

À bord de l’Iboga, c’est la nuit tandis que mes voisins vident quelques verres supplémentaires.