44 – Audenge – régate des maires – fête – orage – le Canon – 44

Un parcours exceptionnel ce WE qui m’a vu partir de la cale des 44 hectares, au Ferret, vers 14:30 samedi, avec le portant jusqu’au port d’Audenge, passer la nuit à Audenge, quitter ce hâvre de vase au petit matin de dimanche pour rallier la jetée du Canon pour enfin retourner à mon point de départ. Je passe le petit transit du vendredi soir le long du Mimbeau pour rallier les 44, et le retour le dimanche soir.

Le but, à Audenge, c’était la régate des maires, en pinasses à voile. J’étais embarqué comme équipier, à l’amure, sur Capricieuse. Capricieuse était barrée par Olivier Laban, en Guest ; un vétéran de la pinasse à voile, non pas maire, mais dirigeant syndical très investi, en tant qu’ostréiculteur, contre le test de la souris. Je ne vous parlerai pas du score de Capricieuse qui est bien en dessous de celui que j’ai fait sur la Légeotte la semaine d’avant au Moulleau. Toutefois c’est une belle régate d’une heure et demie, assez près de la côte pour donner un beau spectacle aux terriens, assez tordue pour provoquer pas mal de virements de bord et d’empanages.

Départ de la régate des Maires 2009 à Audenge

Départ de la régate des Maires 2009 à Audenge

Une course très disputée en tête ; Capricieuse tient largement la 4e place pendant le 1er tour mais sur un pénible bord de près laisse passer 3 concurrents qui font plus de cap et plus de vitesse que nous. Malgré des manoeuvres de plus en plus fluides et une coordination de l’équipage en progrès, nous ne referons pas ce retard.

Le podium de cette régate des maires arbitrée par l’inoxydable Jean-Pierre, du CVA : 1er, Foulon / Saint-Ferdinand, 2e, Sammarcelli / la Légeotte et 3e Lafon / la Boïenne. Nathalie Le Yondre s’est quant à elle signalée par l’organisation sur le port d’Audenge d’une réception des équipages de très haute tenue, et une indéniable présence à la tireuse à bière jusqu’à une heure avancée.

J’avais croisé sur ma route en fin d’après midi samedi quelques 680 dans le Teychan, alors que je me rendais à Audenge sous spi avec l’aide du courant et d’un vent irrégulier mais suffisant. A la Sableyre, rencontre de Chantal sur son Monotype, entre autres gréements traditionnels : canots mixtes et bacs à voile. Arrivé devant le port d’Audenge, la dérive touche : attente que la marée monte assez pour entrer.

Port d'Audenge après la fermeture de la buvette

Port d’Audenge après la fermeture de la buvette

L’intérêt de l’Iboga au port, c’était aussi de pouvoir héberger quelques pinassayres le temps de finir la nuit après ce que je raconte là. Mais brève nuit puisqu’à la marée haute de 07:30, quelque soit l’état et l’humeur, il fallait quitter l’abris de crainte de n’y rester une marée de plus. Un peu de moteur, le temps d’envoyer le café…

Heureusement, dès la balise H0, lieu dit « Baylé », un peu de vent arrive en ce dimanche matin blême et permet de tracer le long du chenal de Branne jusqu’à la G0, puis droit en direction de la pointe de la Garrèche, au nord du chenal du Courant, en travers de la mate, mais la marée haute le permet sans crainte d’échouer. Mon but, c’est la jetée du Canon, où je dois déposer Marie (si j’arrive à la réveiller…) Je dois choisir une route avec aussi peu que possible de courant en face car le coefficient est de 84, ce qui donne pas mal de jus. Arrivé dans Girouasse, le courant de travers me décale vers les tchanquées et je tire un bord sur les terres pour rattraper le chenal de l’île. Puis tout avec le courant favorable, au près. Au fait, depuis 1 h, il pleut des cordes, littéralement. Le tonerre gronde vers Arcachon et une pluie diluvienne rince, lave, purifie tous les pêchés du Bassin et les traces de pas sur l’Iboga. Superbe paysage que je contemple depuis la mince lunette de mon ciré capellé de bas en haut.

N’empêche que je finis par avoir un peu froid. Fatigue ?

C’est pourquoi, mon équipière déposée, je saisis l’occasion d’un corps mort libre devant la villa Algérienne de Léon Lesca pour faire une pause réparatrice. Et puis parce que je dors mal et aussi que c’est bientôt la fin de la marée descendante, je décroche le mouillage et me laisse porter jusqu’aux 44 hectares (avec du moteur à partir des Américains) pour rallier cette bande amicale et épicurienne pour un bon repas.

Enfin, dimanche et parce que ça ne se refuse pas, un petit aller-portant – retour-près à mi-Lugue, histoire de bavasser avec Claude et Michel (autres festayres rentrés par un chemin plus direct sur le Chiule’Bent).

Voilà. Une navigation sans trace, puisque le GPS était resté à Bordeaux, mais non sans plaisirs, sensations ni souvenirs !