Convoyage d’automne

Aujourd’hui, c’est le convoyage d’automne.
J’ai laissé le combi ce matin au port de la Barbotière.
À 09:00, Manue me conduit à la « pinasse » UBA de Thiers, cap sur Bélisaire. Puis jusqu’à l’Iboga à pieds par la plage. La mer monte depuis 3h30. Le bateau danse sur son mouillage. Je le rallie à bord de l’annexe : il fait un peu frais avec un léger vent de nord ; pas envie de me mouiller.
La traversée du chenal commence au moteur appuyé sur la GV bâbord amure. Puis au niveau de la bouée 14, le vent se renforce un peu. Je peux abattre et envoyer le génois. AHHH ! Le Silence…
Un soleil assez franc aide à supporter la légère fraicheur, mais bon, malgré le réconfort du café chaud, devant le port d’Arcachon, je chausse les bottes (je sais : le café n’est pas réputé pour réchauffer les pieds).
Peu de monde sur l’eau. Une voile quitte Andernos (?) ; une autre un peu plus nord. Je croise 2 ou 3 parqueurs.

La baleine est encore là

La baleine est encore là
Clic pour les photos de cette marée tardive

Après une Toussaint mouillée, cette journée de pont sèche et lumineuse fait plaisir à vivre. Jubilation d’être sur ce bateau, là, sur l’eau.
Bientôt pleine mer. Pour qui n’est pas familier des chenaux du sud bassin, pas aisé de s’y retrouver dans ce paysage liquide apparemment uniforme. La carto Navionics sur ma vieille tablette aide bien à dessiner les trajectoires.
Les tripodes, K13… voilà l’entrée du chenal de la Barbotière. Vent arrière toujours sous voiles. Faudra penser à affaler avant d’entrer, parce que le port est court. Juste à droite, devant : un banc de sable. Affalage de la GV, lof, ancre, affalage du génois, stop.
J’ai 1/2h d’attente avant mon RV. J’ai bien laissé un message à mon remorqueur avant d’arriver à Gujan, mais pas de retour. Je rappelle : « quel RV de midi et demie ? » Il a zappé… Pas de souci, je vais mettre le bateau à sa disposition le long du quai, il le sortira un peu plus tard.
dépose complète de la GV qui est pliée sur le quai, de même le génois. Bôme et gouvernail rentrés.
Fini le convoyage. Je dois filer pour du bricolage à la Chapelle. Je reviendrai en novembre passer le Kärcher.

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Claouey – Bancot et les copains – Ferret

Au beau milieu d’un beau WE qui a vu la joie de participer à la despedida de mon cousin Pascal entouré de ses fidèles équipiers, de ses camarades d’escalade et de la famille — et donc de larges tranches de soirées sans fin — et la dernière régate de pinasses à voile de la saison — le tour de l’île — au cours duquel un importun banc de sable a mis un terme brutal à nos ambitions, voilà la marée du dimanche.

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Gaillouneys – Claouey

Passage à Claouey prendre Jean-Yves et Laurent qui paraît-il est tenté par l’expérience du cabottage. Embarquement au Ferret. Marée descendante. Cap sur le Pyla. Passage des caouènes au moteur parce que le vent est faiblard à inexistant. Passes sud sous voiles : le vent est revenu. Il est dans les 13:00. Trop de monde à Arguin toutes les places sont prises, pas envie de foule. Piquer à la plage des Gaillouneys un peu au nord des blockhaus. Marée basse. Ancre dans le chenal et à la plage. Un peu de ressac et le vent qui tourne ouest compliquent un peu l’escale. Mais pas assez pour nous empêcher de profiter du pique-nique, baignade et tour dans la végétation dunaire. Les mûres !!! Maintenant que la marée a bien commencée à remonter, on repart direction Claouey, pour l’escale du soir. On a du prés serré à grand largue. Le vent fraichis bien. On réduit la GV ; avec toujours le génois. Laurent à la barre. Puis Jean-Yves. Peinard pour moi. Manou sur la banquette au fond. Dans le chenal d’Arès puis de Lège, plus grand monde, le vent a juste faiblit comme il faut pour nous faciliter les virements de bord au milieu des mouillages. Arrivée dans un souffle d’air devant Sylvosa, escale du soir.

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Petit coef., pinasses et bancs de sable

La marée du samedi commence vendredi soir, à bord du bateau pour la nuit au corps mort.

Lever du jour au Ferret

Lever du jour au Ferret

Après le petit déj : route au moteur vers Claouey, via le Four, où j’ai RV avec Bleu de Mer pour une journée de pinasse. Je laisse le bateau à l’ancre au millieu du chenal. Aujourd’hui, c’est la régate organisée par La Teste. Nous rallions le port d’Arcachon à la voile, rejoins sur place par la pinasse « tender » La Vamp qui véhicule la famille et les invités des équipiers, et aujourd’hui le mât de Bleu de Mer ainsi que des flacons d’Opus One, pour faire passer le pique-nique. La régate de pinasses, intense et disputée, que nous menons jusqu’à son coup de théâtre quand la dérive touche sur le banc du Tès, ce que nos adversaires observent opportunément et évitent ; ils prennent une avance que nous ne pourrons pas rattraper. Mais finalement la pinasse de tête sera disqualifiée pour avoir omis de réparer une faute sur la bouée de départ ce qui apporte la victoire à notre pinasse blanche et bleue. Puis Vamp nous tracte jusqu’à Claouey pour le retour. Le Luxe.
Ensuite c’est la soirée famille sous l’auvent de Sylvosa, et enfin la nuit dans le bateau, échoué devant la villa. Echoué un peu haut comme nous allons le constater à la PM de dimanche.
Voilà le dimanche matin bien avancé. J’ai convoqué mon équipage — Hélène et Jacques — pour 11:00, une heure avant la pleine mer, avec l’idée de partir vers le sud en profitant du descendant. Mais une heure plus tard, force est de constater que l’eau ne montera pas davantage, le coefficient de marée est passé de 52 à 49, il manque 20 cm pour que l’Iboga ne flotte !
Un peu découragé, mais j’ai tort : avec les cousins et gaillards d’enfants de cousins, plus l’aide d’un passant, nous arrivons à pousser l’Iboga de quelques mètres (merci le sol vaseux) : il flotte ! Nous allons pouvoir profiter de la marée comme prévu.
Enfin, il ne faut pas trop en demander : on a de l’eau mais pas de vent. Session moteur… Le mouillage du jour sera un banc de sable au milieu du chenal, entre le Moulleau et le Ferret. Pas la peine d’aller plus loin pour avoir de l’eau claire et du sable fin. Continue reading

Initiation à l’île

Pour le plaisir et pour ne pas avoir à nous speeder samedi, nous dormons au bateau. La nuit est tombée vendredi soir quand nous mouillons l’ancre dans la Lugue, pour prévenir l’agitation du vent d’Est annoncé assez fort. Nuit parfaite. Au matin, le bateau est encore posé. La marée remonte. Nous n’avons Manou et moi rien d’autre à faire que d’attendre nos équipiers du jour : Marie-Laure, Pierre et leurs deux fillettes. Le RV est donné à peu près à l’heure où la marée nous portera.

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Teychan, aller-retour express sous 20 nds

On me dit que c’est férié le 10 mai cette année.
Je vais en profiter pour aller sur l’eau.
Mais avant de quitter Bordeaux, avitailler la maison au marché des Capucins. L’occasion de composer un pique nique de bons produits pour la marée : jambon d’iberico de bellota et chorizo, compensés par quelques crudités croquantes qui iront bien à l’huile d’olive avec des pommes…
Route. La foule des grands ponts au Ferret.
Le bateau flotte à peine quand j’arrive à 11:15. Le vent de nord est rafaleux, dans les 20 nds, comme prévu. Je prépare 1 ris. Et le génois ? Non plutôt le foc n°1. Le chenal est secoué par les vagues du vent contre courant. Le bateau se couche encore. Prise du 2e ris (l’écart sur la trace GPS). C’est la deuxième fois de la saison que je descend à 2 ris ! Drisse bloquée, hale-bas souqué, là, le bateau est manœuvrable. On est bâbord amure au près jusqu’au Grand-Banc. Ensuite, abattée cap ouest le long des parcs. Une flottille de petits First on dirait — mais je vois aussi un Jeanneau, ce n’est pas flagrant de là où je suis — toutes voiles ferlées s’apprête à remonter Afrique ; renseignements pris, c’est le rassemblement national des First 18 ; chapeau pour cette belle flotte. À part eux, pas grand monde sur l’eau.
L’iboga continue route à l’est. Pas de destination définie. Devant l’Aiguillon, Teychan ou Gujan ? Ça sera Teychan. Le bateau file avec ce vent de travers vigoureux. On est vite au fond, là où le chenal se sépare en 3 : vers Lanton, Audenge ou Comprian. Mais à pleine mer, sans ma tablette Navionics, je ne distingue pas bien les bords des chenaux et en solo sous 20 nds, je préfère la prudence. Donc demi-tour par le lof et route à l’ouest.
J’ai toujours le vent dans le dos et à vrai dire je commence à me cailler dans le cou, malgré le soleil de face.

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Le Flow comme si vous y étiez

Vingt-quatre heures d’Iboga, dont une belle séquence de 3h de virements de bords dans un vent soutenu. Ça faisait longtemps et c’était bon.
Ça a commencé samedi soir, 20:00 au bateau, avec de l’essence, un pack d’eau et quelques victuailles. C’est bien calme sur l’eau. Pas un bateau. Le temps couvert, après cette journée si chaude. La lumière de fin de journée un peu blême. La mer monte jusqu’à 22:30. Yamaha, 1h, Saous. Ancre. À portée de vue au sud de l’île, 4 ou 5 bateaux. C’est l’heure rose : il ne reste plus que quelques minutes de jour. Aux cabanes, un peu plus loin à l’Est, une bande de fêtards qui rejouent radio nostalgie.

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Caouène !

Oui : caouène ! C’est une exclamation ici, qui signifie, au delà de sa traduction simpliste en « et merde ! », exprime la contrariété d’être empêché d’aller de l’avant, d’être bloqué par quelque chose. Et au sens propre, dans le patois de Buch, un banc de sable sous l’eau, mais pas assez profond pour éviter de s’y échouer si jamais on tente de passer dessus. Bien sûr la contrariété est de plus ou moins longue durée selon qu’on s’y échoue au montant ou au descendant :)

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Le lundi au soleil ! la la la…

PM 07:24. Claouey, l’eau lèche, non, frappe le perré de Sylvosa. Vent SE déjà fort. Ambiance : gris. Ferret, 09:45. Encore de l’eau au dessus de la buse : mon repère. Il y a plus d’1 m d’eau au bateau. Annexe, sa première sortie de la saison. Préparation tranquille. Mais pas trop : à 10:20, on voit bien les rides du sable dessous. Il est temps de décamper. Sous voiles et sans dérive. Le vent porte vers la plage. Dérape, redérape, et voilà, un peu d’eau pour planter quelques cm de dérive. Lof. c’est parti pour la marée. Le Génois et la GV sous 1 ris. Pas un bateau à l’horizon, vu du Ferret. Seulement 1 jetski. Calcul de route : avec coef. 103 marée descendante, si je pars vers le sud, je suis éjecté du bassin dans 1h. On va faire autrement : je fais cap au nord grand largue. Le bateau s’arrache à 2-3 nds, pas mal contre un tel jus ! Comme ça jusqu’à l’Herbe. Je calcule qu’il ne reste plus que 1h de descendant. Volte. Voilà du près cap sud. à 7.4 nœuds ! Quelques larges bords. Voilà la pointe. le Toulinguet, ce qu’il en reste. Des bancs dessous ! Dérive à la main, rejoindre le chenal. Le vent forcit : il faut réduire. Foc n° 1 contre Génois. Le chenal est étroit après le Toulinguet. Le bateau gite fort encore. Réduction hasardeuse de la GV au 2d ris. En trois fois… Paf la bôme sur l’oreille dans un empannage pas maîtrisé. Après, ça va mieux, encore vite mais le bateau est gérable. Balise n° 5.

Iboga dans le chenal des passes

Iboga dans le chenal des passes
Clic pour l’album de la marée

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