C’est dans le département des Landes, mais en réalité c’est à 30 mn d’Arcachon et c’était la destination des samedis soirs, et des vendredis soirs aussi et même en saison, après le service des pizzaïolo, des serveurs saisoniers et cuistots, de presque tous les soirs de semaine. Océana, Safi. Safi, Océana. Deux points de chute – je pèse mes mots – avec la dune et l’océan à 20m, 30 km de route tortueuse pour s’y rendre et surtout pour en revenir au petit matin, avant le permis à points, et la tête farcie de gin, de whisky et de wodka qualité boîte, de quoi s’en dégoûter… Eponger au jour levant avec les croissants au beurre achetés au boulanger directement au fournil. Pas trop de pertes à déplorer. Le sentiment d’y avoir un peu survécu, quand même…
Arcad-iction
Un petit bonhomme qui creuse un terrier en faisant tomber des pommes ; il fait gaffe à ne pas se faire ecraser par les pommes et à éliminer les je ne sais plus quoi qui le poursuit. Des nuits entières au lieu de réviser la licence. Amstrad CPC 6128. 2e moitié des 80’s. Un serpent qui se mord la euh… un serpent qui grandit chaque fois qu’il mange une truc et qui ne doit ni toucher le mur ni se rentrer dedans. Nokia 6100, annés 90. Un mineur qui envoie des pioches dans une mine qui dégorge de gemmes et d’or. Technologie SWF. Internet Années 2000. Mes cauchemards. Dépendance stérile, goût de temps perdu, cervelle vide. Pourquoi ? Parce que autour de 10-14 ans, à l’heure des salles de flippers et à l’ère des jeux d’arcades mythiques – space invaders… – pas un franc à y mettre, regard envieux. Je me rappelle encore les jingles de ces jeux d’arcades. Frustration ??? N’est-ce pas merveilleux d’utiliser aujourd’hui des engins qui valent des milliers d’euros pour faire courir le petit fils de Pac-Man ?
Imaginez un monde où seuls porteraient un appreil photo les photographes professionnels et les photographes amateurs : touristes, artistes, enfants de 10 ans avec leur pocket offert pour le brevet. Imaginez un monde dans lequel se retrouver pris en photo serait réservé à quelques événements particuliers de la vie et exceptionnels par nature. Imaginez un mode au sein duquel l’édition de tirages photographique serait sufisamment coûteuse pour que les photographes y réfléchissent à deux fois avant de cadrer et shooter. Un monde dans lequel l’empreinte photographique constituerait une réalité tangible, la trace d’un état de la réalité en une fraction donnée de seconde…
raté : rien samedi cause départ aux 18 heures d’Arcachon. Lire éventuellement le récit de l’épreuve.
Rendez-vous périodique – ment reporté et chaque fois ceux qui veulent qui peuvent. Moteur : le désir d’y être. Les autres. HNS : « haut niveau de sincérité » faut quand même pas exagérer mais place de la confiance et de la parole. Pas (trop) d’enjeu en tout cas moins qu’en général. Liberté. Plaisir de rompre les bâtons de la conversation à partir de 3 souvent 6 ou 7. Au début était le Jeu. Aujourd’hui est le Nous : le jeu a fait son office. Personnages fantômes, anciens, futurs amis. Libations, pizza et grillades aux beau jours. Plaisir de la dérision, pas de foot, pas de bagnoles, pas de TV (en principe, sauf StreapTease). C’est un constat, pas une règle. Chez les amis.
GéoFoutageDeGueule
« Le Géoportail est un projet novateur d’affichage et de partage des données publiques qui va progressivement monter en puissance d’ici l’automne 2007. Nous vous remercions de votre intérêt et de votre patience. » Plusieurs jours que le « Portail des territoires et des citoyens » inauguré en grandes pompes par le promoteur des Arts Premiers[1] et presque concommitament, plusieurs jours donc qu’après l’effet d’annonce, seule une poignée de privilégiés triés sur des critères qui ne regardent pas les citoyens (mais peut-être les territoires ; il faudrait le leur demander) peut accéder au service public de l’information géographique. Service public qui – soit dit en passant, mais j’aurai l’occasion d’y revenir parce que c’est mon dada – frise les 15 années de retard par rapport à ce qui se fait en la matière du côté de chez Sam. Mais au pays de l’exception règne cette prétendue économie mixte en vertu de laquelle il faut faire payer aux payeurs les données collectées avec leurs impôts ou déclaratives : information géographique, statistique économique, registre du commerce, etc. etc.
Vintage crime
Il paraît que, 20 ans après son meutre resté inexpliqué, on aurait trouvé, dans le carnet d’adresses d’un ancien tueur à gages, ses coordonnées. Tombé pour une minable affaire de stups, le tueur de réforme (rien que l’idée fait frémir), aurait craché le morceau sur ce vieux « contrat ». Et ainsi, le commanditaire – une ex rivale ou supposée telle – enfin être poursuivie pour ses façons expéditives de résoudre ses problèmes. Qu’en dirent ses parents, conjoints et enfants éventuels ? Et ses voisins, amis, collègues, boulangères… ? Une chose est sûre : ça leur a donné de quoi s’effarer, se donner des sueurs rétrospectives à l’idée d’avoir irrité un tel personnage. Tiens, un lecteur saura-t-il me retrouver la suite de cette histoire ?
Pour continuer dans la veine du fleuve, la marée monte et nous porte en amont du nouveau pont autoroutier, l’autre, qui porte le nom d’un ancien chef d’état français du XXe siècle [1]. Nous voilà devant l’île d’Arcins. Ainsi c’est une île… Tandis que j’apprends par le journal Sud Ouest d’hier que le nouveau propriétaire de l’île d’Arcins jette l’éponge, tant il est lassé et épuisé d’éponger les dépenses invraissemblables que lui occasionne cette « île » (notez les guillemets) ; en effet, après avoir été employée pendant 50 ans par l’INRA, et entretenue, donc ? Voici que les digues défraichies (entretenues, vraiment ?) s’effondrent; et laissent la Garonne envahir cette… mais, est-ce vraiment une île si son sol est en dessous du niveau des eaux ? Ajouter à cette facécie naturelle de lourds litiges avec les entreprises de terrassement, et voilà une île qui risque retourner à son état naturel.
Vieux Lormont
Extraordinaire sensation, alors qu’assis sous le parasol en terasse de la Belle Rose, tu regarde passer la Garonne, vers Bordeaux, puis à la renverse, vers l’océan tandisque, loin au dessus se croisent les deux plus importantes voies de circulation nord-sud : l’autoroute A10 sur le pont d’Aquitaine et ses petits camions tout là haut, et le TGV Atlantique, TuUuut ! au niveau du premier étage des belles maisons en pierre ayant eu une vue imprenable, fut un temps…
Vue aérienne qui ne vaut pas la vue d’en bas, mais il faut y aller pour voir.
Le roi d’uruk, dont on a retrouvé l’histoire, représente les plus anciennes racines de la civilisation qui nous a portée, nous occidentaux, là où nous en sommes. Bien, pas bien ? En tout cas, vertige de la perspective qui nous renvoie à la sortie de la préhistoire et au début de la société complexe, du partage des ressources, du partage du travail, du droit, des sciences, de l’urbanisme, des loisirs, de la culture… Ca se trouvait sur les territoires actuellement connus sous le nom d’Irak. Parceque l’entropie est à l’oeuvre, il faut plus que jamais se soucier de nos racines. N’est-ce pas ?
