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Quand Auguste Lalesque contestait la victoire de Léon Lesca aux élections cantonales (de 1874)

Rapports et délibérations - Gironde, Conseil général
Source : Bibliothèque nationale de France
A la faveur d’une sérendipité généalogique, je tombe sur ce recueil des « Rapports et délibérations du Conseil général de la Gironde ». Extrait :

« Messieurs, votre 3e bureau s’est livré à l’examen des opérations électorales dans le canton de La Teste avec d’autant plus de soin et d’attention scrupuleuse, que l’écart est peu considérable dans le nombre des voix obtenues par les deux candidats et que cette élection a donné lieu à des protestations. En effet, le nombre des électeurs inscrits dans le canton est de 3,060. Celui des votants 2,323, sur lesquels 2,308 ont été comptés dans le recensement et 15 annulés. Sur les 2,308 suffrages exprimés, M. Léon Lesca en a obtenu 1,162 et M. Lalesque 1,142. La différence en faveur de M. Lesca est donc de 20 voix. Votre troisième bureau a passé successivement en revue tous les griefs reprochés à cette élection dans diverses protestations, dont la principale et la plus complète émane de M. Lalesque lui-même. »

François Auguste Lalesque, (1804 – 1891) était médecin à La Teste, puis à partir de 1855, il ouvre un cabinet à Arcachon (bien qu’il ait été un ardent adversaire de la création de la commune d’Arcachon).
Maire de la Teste de Buch de 1870 à 1874 puis de 1876 à 1878, juge de paix, vice-président du Conseil général de la Gironde (source Sociétés savantes de France)

Fils de Jean Baptiste Marsillon Lalesque (lire R. Aufan), également maire de La Teste, il était l’oncle aîné de mon arrière grand père Fernand Lalesque (père de ma grand-mère Françoise).
Apparemment, les familles Lalesque et Lesca ne conservèrent nulle rancune de ces conflits électoraux, puisque en 1936, Jeanne Lesca acceptera d’être la maraine du 4e fils de Françoise Lalesque.

Micro-bio de Léon Lesca

Léon Lesca, entrepreneur de travaux publics, originaire de La Teste, obtint, sous Napoléon III l’adjudication des travaux du port d’Alger (…).
De retour dans son pays natal, il acheta aux enchères publiques, dans la presque‘île du Cap Ferret, (…) la moitié orientale de la forêt domaniale de la Garonne, dont l’Etat venait d’autoriser le déclassement (…). Il devint ainsi le propriétaire d’une vaste propriété en bordure du Bassin, entre Claouey et Belisaire. (…)
Conseiller général du canton de La Teste pendant vingt cinq ans, administrateur des orphelinats de Gironde, grand propriétaire foncier, créateur d’une société de protection des parqueurs, et de la Société du vapeur « Courrier du Cap », Léon Lesca est mort à la Villa Algérienne en 1913, à l’âge de 88 ans.

(source La Villa Algérienne sur le site de la ville de Lège-Cap-Ferret)