Update du 27/12/2023 : la sérendipité ma amené sur cette fiche de la très vénérable Académie d’Agriculture « Pourquoi les variétés doivent-elles être inscrites au Catalogue officiel des variétés et leurs semences certifiées? » qui apporte un peu d’actualité, sans vraiment répondre aux questions de fond sur l’opportunité de cette normalisation obligatoire en regard de l’intérêt général.
Update du 21/01/2017 (et oui, le problème est toujours d’actualité, mais heureusement de plus en plus connu et critiqué) : Où se procurer des Graines Reproductibles ?
Update du 7/11/2013 : après avoir lu mon court billet, régalez-vous de la chronique vidéo d’Olivier Robert (en bas du billet)
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Suite à une info sur France Inter ce matin et, désireux de cultiver mon alter qui en a bien besoin (ah, le mauvais esprit nihilisto-conservateur), je google semence catalogue et, derchef, j’apprends un nouveau (gros) mot : « Lobby semencier. »
Enfin pas si nouveau que ça, le mot, puisque je l’ai trouvé dans un article de 2003 du regretté site alternativo-protestataire Transfert.net[1].
Je vous mets 2 citations pour attaquer. Après, le sujet est ouvert.
Transfert.net écrit : Seules peuvent être vendues les variétés qui figurent dans ce registre [le catalogue – ndfxb], tenu par des organismes affiliés au ministère de l’Agriculture (notamment le Centre technique permanent des semences où siègent les principaux semenciers, dont Limagrain, premier producteur européen). Or, les procédures d’inscription au catalogue sont très strictes : la semence doit respecter les critères DHS (distincte, homogène, stable). Pour François Delmond, l’obligation de répondre à ces conditions créé un « moule » qui brime les « lois de la vie ».
Guy Kastler, agriculteur membre de Nature et progrès, renchérit : « Stable, ça veut dire que la plante ne peut plus s’adapter au terroir. C’est le terroir qui doit s’adapter à la variété, à coup d’engrais et de pesticides. » De plus, l’enregistrement au catalogue est coûteux pour les petits producteurs : 1500 euros, puis un forfait annuel…
A comparer à ce qu’écrit GEVES :Relevant de l’exercice d’une prérogative régalienne de l’état, le catalogue représente au travers des règlements d’inscription un levier pour orienter la création variétale vers des variétés répondant mieux à la demande sociétale, que ce soit au niveau des agriculteurs avec notamment des résistances aux parasites, à celui des industriels à la recherche de matières premières adaptées aux débouchés ou répondant à la diversification, ou du consommateur revendiquant des produits sains et de qualité.
Beaucoup de réponses officielles en googlant « CTBS«
Le peu d’alter-infos en googlant « Centre technique permanent des semences »
Y at-t-il des spécialistes et des citoyens dans « la salle » ?
Notes
[1] savez-vous que j’avais même payé un abonnement ?
Update du 7/11/2013 : cliquez sur l’image pour regarder l’excellente chronique pleine de bon sens indigné et d’humour résistant du conteur Olivier Robert, pour Ariège News (moi non plus je ne connaissais pas). « Des tomates hors catégorie », 5 minutes indispensables.