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Découvrir le Bassin

 



Le Bassin livre, à qui le mérite, de formidables sensations, d'inoubliables expériences. L'objet de cette section est, au travers d'un abécédaire désordonné, de faire partager quelques réflexions, recommandations, conseils et destinations. En toute outrecuidance et selon une optique toute personnelle.
Vous connaissez le Bassin ? Vous l'avez découvert ? Sentez-vous libre de me contredire, ou de me faire part de vos propres expériences. Dans le plus parfait arbitraire, je publierai ici vos apports (et votre adresse e-mail).
Allez, on y va. C'est pas tout mais la marée descend...


Cayocs


A certaines saisons je retrouve l'Iboga recouvert, non j'exagère… juste constellé, de fientes de cayocs (mouettes) et de déchets de crabes que ces gracieux volatiles, d'ordinaire amusants quant ils rappliquent à la fin du pique-nique chercher leurs gras de jambon - viennent en votre absence éclater sur le rouf et le pont. De nombreux plaisanciers gréent au mouillage un filet recouvrant le bateau, une guirlande fluo de chantier, des sac poubelles… du plus bel effet "décharge municipale".
Au moins puis-je me satisfaire que l'Iboga qui n'a pas recours à ces expédients trash, ni encore moins à l'adoption d'un grand-duc (vous avez bien lu !) en plastique, soit beaucoup moins utilisé par les cayocs que les autres bateaux à l'usage de lieux que l'on aimerait trouver plus propres en revenant qu'en le quitant le dimanche passé.
Je n'aime pas beaucoup les cayocs, même quand ils se battent pour un crouton de pain.


Les Bancs d'Arguin, du Chien et du Toulinguet


Ils délimitent les Passes du Bassin. Incontournable mais parfois inabordable, avec les bateaux mouillés en double, voire triple file. L'océan, l'eau claire et le sable jaune, la dune du Pyla à gauche et le Cap-Ferret à droite, les dauphins... magnifique. Sur le banc d'Arguin, de fabuleux mouillages à prendre en eau et laisser le bateau s'échouer au milieu. Profiter du coucher de soleil sur la dune, faire cuire les coques ramassées de frais, laisser venir la nuit avec le silence retrouvé... Mais quand même, gare aux coups de vent : il n'y a pas réellement d'abris.

Pour passer la journée à Arguin depuis le nord du Bassin, rien de plus simple...
Choisir une journée où la marée basse tombe d'après-midi.
Prévoir selon la force du vent, 2 à 3 h dans chaque sens avec le courant favorable. Depuis Claouey : minimum 2 heures de navigation avec le courant. Un jour, le retour m'a pris 10 heures ! (en solo, dans la pétole et à contre-courant...).
"Normalement" on fait du petit-largue à près bon plein dans les deux sens, En fait ça a peu d'importance, du moment qu'il y a assez de vent (assez = 2 à 3 bft) pour manoeuvrer.
Même s'il n'y a pas de réel danger avec un dériveur, attention quand-même au chenal, en fonction du courant : pour Arguin, après avoir passé la pointe du Ferret, il faut faire route en direction du nord de la dune car le banc se prolonge assez loin vers le nord. Mais pas trop pour ne pas buter sur le banc de Bernet au large du Mouleau et du front de mer du Pyla. Face au chenal de l'ancienne passe sud (entre la dune et Arguin, on peut abattre (ou loffer) vers le banc.
Choisir son mouillage de préférence le long d'une plage qui tombe à pic dans le chenal. Avantage : en mouillant l'ancre à 2 m de la plage, mais pas sur la plage, le bateau ne viendra pas s'échouer tout en restant accessible pour débarquer et rembarquer. On peut assurer avec une ancre auxiliaire à l'arrière pour que le bateau reste dans le courant.

Arguin, c'est magique.

Mais le Toulinguet, c'est bien aussi, même s'il n'y a pas la réserve d'oiseaux, et il y a moins de route à faire quand on vient du Nord-Bassin. Ce banc est au nord de la passe actuelle (dite "passe nord") dont le chenal actuel est balisé de rouge et vert. Pour y aller, à partir de la pointe, faire route vers le nord du banc d'Arguin jusqu'à être dans la passe nord. Là, choisir son mouillage.

Ma balade préférée, à Arguin comme au Toulinguet, c'est d'aller à pieds jusqu'à l'extrême pointe vers le large. Vue imprenable sur l'horizon...

Au retour, la marée monte depuis plus ou moins longtemps et la houle peut rentrer dans le Bassin entre le Toulinguet et le Cap-Ferret. L'occasion de se croire un peu dans la "vraie mer", avant de retourner dans l'eau plate du chenal de Piquey. Remarquer l'étonnant aspect de l'eau à la séparation des courants : d'un côté, on dirait qu'elle bouillonne et de l'autre, lisse comme de l'huile.

A l'aller comme au retour, gare à ne pas passer trop près du Grand-Banc, en face de La Vigne et garder la main sur la dérive : le banc Cotte (ou Bancot) peut jouer des tours.

Le Mimbeau


La conche (anciennement "luge") du Mimbeau, se situe au Cap-Ferret, juste avant la pointe. C'est une lagune séparée du bassin par une langue de sable partiellement couverte de végétation (oyats, tamaris, petits pins). On y accède à marée haute par une passe entre les parcas à huîtres, en face du phare. Abris sûr. Mais à reconnaître par marée basse pour trouver un échouage sur le sable et non sur la vase. Peut-être mieux que le Banc d'Arguin pour y passere la nuit car les paysages sont plus variés.

Les plages du Mouleau et le Pyla


J'aime bien le côté Mouleau-Pyla ; pour naviguer bien sûr (superbe banc de Bernet, à éviter pour les quillards ou en destination baignade dans les eaux claires de la lagune) mais aussi pour festoyer (l'Oubli, l'Italien, la Cabanne, l'Ermitage...). Chaque année, il y a un rassemblement de pinasses à voile avec grand banquet des équipages sur l'avenue piétonne, avant la régate.

590 Lanaverre


Le 590 est une embarcation, comme un gros dériveur avec une très petite cabine, conçue et fabriquée par le chantier local Lanaverre (puis Yachting-France). Sur le bassin, surtout nord bassin, il y a une grosse flotte de 590 assez dynamique, des très vieux avec le mat en bois et des tout neufs avec le mat en carbonne (ou presque).
D'ailleurs il y a une polémique entre deux personnalités locales ; l'une demande l'application de groupes dans la classe pour tenir compte des écarts de performance liés aux matériaux et équipements modernes employés sur certains bateaux qui trustent les 1eres places, rendant toute compétition avec les bateaux moins équipés totalement vaine. L'autre semble considérer cette idée comme débile...
Ceci dit, le 590 a très bien pris dans le bassin du fait de ses qualités de tirant d'eau, en plus bien sûr de l'agréement à l'usage. J'avoue préférer mon "mini croiseur" à ce "gros dériveur", mais c'est une simple question de goûts et de programmes. Un excellent site pour aller plus loin...

15 Août


Tante Sophie, Escalumade et les copains ý bord... bords ý bordsPour les salariés, c'est surtout un jour férié : 15 août = pont du 15 août, sauf s'il tombe un samedi ou un dimanche, auquel cas, le salarié maudit le sort et le calendrier... Pour les chrétiens, c'est la fête de l'assomption de la vierge Marie. Pour les païens, c'est la fête de la Mer. Toujours sur le qui-vive, l'église n'a pas laissé traîner les choses et c'est ainsi que depuis de nombreuses années, l'Evêque de Bordeaux bénit les bateaux le 15 août, juché sur le débarcadère de Thiers. C'est ce jour là qu'il y a le plus de bateaux sur l'eau ; mais je ne crois pas que c'est pour l'Evêque... c'est parce qu'il fait très chaud et soleil... en général

Les marées

Profiter du Bassin suppose de s'imprégner des horaires des marées. Entre la basse mer et la haute mer, le Bassin change complètement de configuration. Il y a des lieux magnifiques qui ne sont accessibles qu'à la pleine mer, surtout sur le côté de Cassy, Andernos, et vers la Leyre. Mais attention à ne pas s'y retrouver échoué involontairement ! Rien n'empêche par contre de programmer un échouement volontaire ; par exemple de 1 h avant marée basse à 1 h après : ça laisse 2 h pour le pique-nique.


La vase


Les "fonds du Bassin" (c'est à dire tout ce qui n'est pas au Pyla, à Arcachon ou au Ferret) sont essentiellement envasés. Donc tous les bords de chenaux ou d'esteys (petits chenaux) ne sont pas abordables. Il est très désagréable d'être échoué au milieu d'hectares de vase. En revanche, une "dune perdue" - grande surface de fonds sableux - offre d'excellentes baignades avec 1,5 m d'eau montante. Il y a aussi de belles plages de sable dans les fonds, mais surtout accessibles à marée haute.


Les parcs à huîtres


La réglementation interdit d'y naviguer à moins de 3 h avant et après la basse mer. Il y en a malheureusement de moins en moins en exploitation au milieu du Bassin ; ça fait davantage de zones navigables, mais depuis, les esteys ne sont plus balisés par les rangs de pignots que posaient les ostréiculteurs pour délimiter et protéger leurs parcs autrefois. Très gênant quand la marée baisse mais que les bords de chenaux ne sont pas encore émergés. Bon, les parcs c'est aussi dangereux pour les embases de hors-bord et les boudins de Zodiac. Les ostréiculteurs y travaillent à marée basse. En août, ils posent les tuiles. Les tuiles, enduites de chaux, empilées au bords des chenaux, servent à capter le naissain d'huître. Il y a de belles photos à faire. Très graphique.
Chaland ostréicole pressé de rentrer au coucher du soleil

Aborder sur les plages


Presque toutes les plages de sable fréquentées par les baigneurs sont interdites d'accès aux bateaux (balisage jaune). Il peut y avoir des chenaux d'accès aménagés. Cette réglementation est à ma connaissance assez peu respectée : je vois souvent des bateaux aborder pour embarquer leurs équipages et les glacières.


Voiliers (pour les barreurs de bateaux à moteur)


Simplement un peu d'attention et de courtoisie suffisent à cohabiter dans un respect mutuel. Un bateau à l'ancre au bord d'un chenal, inutile d'y passer trop près : c'est très désagréable d'être chahuté par les vagues. En navigation, un voilier sous voile est toujours prioritaire sur les bateaux à moteur.


La chasse sous-marine


Il paraît qu'on la pratique vers le Pyla ou le Ferret.


Les jet-skis



Un lance pierre et du vieux boulon de 12... NON, je déconne, mais quand ils sont au vent, leur bourdonnement est aussi insuportable que celui de 20 mouches pendant la sieste.


Ile aux oiseaux


Surtout ne pas passer le dimanche aux cabanes tchanquées, surfréquentées. En revanche, laisser le bateau se poser à Afrique ou à Palourdey et explorer les micro-villages du quartier sud (sans déranger les résidents). Longer la côte ouest de l'île, bordée de tamaris, exposée aux vents dominants 365 jours par an. Apporter des chaussures.


Delta de la Leyre


Je connais mal ce labyrinthe de prés salés, de bancs de sables ferrugineux et de chenaux bordés d'arbres, refuge des oiseaux migrateurs en route pour le Maroc ou la Norvège. Mais c'est enchanteur de calme et de verdure. Il faut y naviguer doucement car il est souvent (hors) limite en profondeur. Jeu de piste : essayez d'aller aux ports de Biganos, des Tuiles, du Teich et d'Audenge.


La côte Est, de Lège à Cassy


Je l'ai faite en descendant une fois à marée haute, sous voiles au grand largue, dérive relevée (mon bateau cale 30 cm) ; c'était une marée haute à faible coefficient, quand l'étale dure plus longtemps. Que dire ? on découvre des plages désertes, on longe la belle façade d'Andernos, on fait voler les cygnes de St-Brice... On peut même pousser jusqu'au port désaffecté de Lège... Il n'y a pas plus haut, à moins d'essayer, en zodiac (?) ou en canoë, le "courant" de Lège - canal par lequel se déversent les eaux ferrugineuses de drainage de la forêt médocaine et le lac de Lacanau.


Les 7 ports de Gujan


La Molle, la Barbotière, le Canal, Larros, Gujan, Meyran, la Hume. Très actifs comme ports ostréicoles et chantiers navals. Tout un programme

Les bancs de sable


Bernet (en face du Mouleau), le Bancot, au départ du chenal de Piquey proche du grand banc (celui-ci n'est pas fréquentable car entièrement exploité en parcs à huîtres), ou encore le banc de la Vigne, sont de bonnes destinations pour la baignade. Il faut les aborder 2 h avant la basse mer et attendre que la marée remonte pour repartir. En général il y a un côté de type "baïne", c'est à dire de grandes flaques d'eau tièdes, et un côté bassin, plus frais. Juste faire attention au montant quand le courant fort commence à submerger le banc. Et ne pas oublier l'ancre.


La gastronomie


Hortense. Il faut aller jusqu'à la pointe du Ferret déjeuner chez Hortense. C'est pas donné, mais les produits sont très bons (turbot, sole, moules...). Une destination très chic. Je ne pense pas qu'on reçoive les client en maillot de bain. Le luxe : une marée propice pour arriver le soir s'échouer sur le Mimbeau et aller chez Hortense à pied.


A suivre...

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