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Les corps-morts de l'Iboga

Un point technique sur le corps mort de l'Iboga, qui, je
tiens à le préciser, ne prétend à aucune généralisation.
Juste mon témoignage :
Le corps mort est constitué de 2 blocs de ciment coulés
dans un moule perdu carré d'environs 1m de base, moins large sur
sa partie supérieure (profil trapézoïdal) de sorte
de favoriser l'enfouissement ; théoriquement, car les miens ne
se sont jamais plus enfouis que de la profondeur du trou que j'avais au
préalablement creusé, en effet, le bord de l'estey de Madone
où l'Iboga est mouillé découvre entièrement
à basse mer. Je crois savoir que les corps morts peuvent s'enfouir
sur fonds de sables ou de vases immergés.
Avant la prise du ciment, une "chainette" de 3 manillons tirés
d'une chaîne de gros navire a été scellée au
milieu du bloc. Une barre de fer à ciment passé dans le
manillon inférieur scellé ; le manillon supérieur
dépassant hors du bloc constituera l'anneau d'accrochage.
Sur cet anneau sont prises les chaînes de 10mm (soit 0,15254 euromilimètres
:-), de 2m de long. Les 2 chaînes sont reliées à un
émerillon inox d'où part le fouet.
Le fouet est constitué de 2m de chaîne de 10mm, puis 2m de
cablot nylon 3 torons de 22mm (oeil épissé sur cosse nylon)
soigneusement fourré au passage du chaumard.
La bouée est raccordée en haut de la chaîne. Une petite
bouée permer de gaffer le bout du cablot lors de la prise du corps
mort.
Mon mouillage m'a causé 4 problèmes en depuis 1996, sans
parler des Autorités. Le premier : chaîne cassée (avant
que je mette en place ce corps mort, c'était alors de la vielle
chaîne). Les 2 suivants sont décrits à la page "aventures
de l'iboga") : déplacement complet du bateau entraînant
son mouillage lors d'une très forte marée en conjonction
avec un coup de vent de 60 nds, et fouet nylon cassé (à
l'époque, d'une section insuffisante et surtout mal fourré).
le dernier : je me suis fait faucher, cet hiver, par je ne sais quel jean-foutre,
tout à partir de l'émerillon. Une forme moderne de "solidarité",
certainement.
Amélioration possible : faire partir 2 fouets indépendants
de l'émerillon, pris sur 2 taquets ou bites indépendantes,
sur le pont.
Conseil impératif pour bien dormir quand la piaule se met de la
partie : contrôler tous les points du mouillage, réviser
les points d'usure, ne pas hésiter à changer une manille
ou même la chaîne dès qu'on a le moindre doute. La
pire réflexion quand le bateau s'échappe, quelque soit l'issue,
c'est "j'avais prévu de le faire le week-end prochain".
Comment éviter que le bateau ne soit la victime d'un autre bateau
moins bien attaché ? Je ne sais pas...
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