Les dauphins

Dissipées, les vapeurs de ti-punch du 44 : grand beau soleil et vent d’ouest à suffisance : midi, seul à bord, je m’échappe avant que l’eau n’aie déserté Madone ; la BM est à 15 h. Waouh ! c’est que ca va vite avec le courant descendant et toute la toile sous 15 noeuds de vent. J’ai deux rendez-vous : à la jetée de Piquey pour embarquer Muriel, Eric, Françoise et Marie-Claude (et Gali, la chienne), puis à la plage de l’Herbe où Jef se joint à nous. Descente vers le Toulinguet. L’Iboga au grand largue fuit devant le pluie tandis que les huîtres, les sandwiches et le vin passent un sale moment. Puis le ciel se ferme et une petite pluie recouvre le Bassin ; une heure un peu renfrognée mais à l’arrivée sur le banc, le soleil est revenu. On a bien fait d’insister. C’est une journée à dauphins : 2 cadavres à moitié décomposés sur le banc, et, sur le retour, 2 bien vivants qui jouent avec la bouée n° 11 dans le chenal. Le retour est très rapide, sous force 4 à 5 bft dans les risées. J’ai gardé le génois médium et toute la GV, bien aplatie, pataras et hale-bas à bloc et chariot sous le vent ; quelques départs au lof, mais dans l’ensemble le bateau reste bien raide. A la mi-marée haute, entre les bancs et la pointe du Cap-Ferret, la houle rentre : l’Iboga se cabre, plonge, des vagues à négocier… on se croirait un moment dans la vraie mer ! De nouveau à l’Herbe, pour débarquer Jef, puis derniers bords jusqu’à Claouey. Ferlage de la GV, rangement du reste, vaisselle au club-house, raccrocher le navire à sa bouée… Et pour finir, plateau de fruits de mer improvisé sur la pelouse du port, avec Manu et Marie-No. Bouh, la vie est dure.