Dimanche 15 juillet 2001 : gymkhana

Midi dimanche, après un samedi très pluvieux, frais, et bordelais, le temps s’est mis au variable avec nuages menaçants et éclaircies. Du vent, assez pour voiler. De l’eau, c’est marée haute à 13h21, petit coëf de 40 : le courant, même de face, ne sera pas violent. Je débarque à Claouey, recrute une équipière – Mathilde – sur la plage et c’est parti pour un tour de l’île par l’ouest.

Descente jusqu’au Grand-banc, face à la Vigne au près bon plein à largue. Le vent est particulièrement capricieux, sautant de 40 degrés dans les risées. Pas idéal pour initier Mathilde à l’art de la barre.

Route commune avec Ariane, la pinasse à voile d’Andernos qui rejoint la régate du Ferret à la remorque de son chaland. Capricieuse et Ferret-Capie parties à midi sont déjà arrivées.

Puis le Teychan : on longe Arcachon face au courant au grand-largue. Le chenal de Mapoutchet nous fait passer au bon plein près des inévitables cabanes tchanquées avec leur concentration dominicale de bateaux dans laquelle je me suis promis de ne plus me fourvoyer. Louvoiement dans l’étroit le chenal de l’Ile. Débridé dans le chenal d’Arès entre Graouères et Hautebelle. Nombreux bords dans le chenal de Lège pour la dernière section. Il ne faut plus tarder car la marée est bientôt trop descendue pour reprendre le mouillage. Je décide de lancer le Mariner set… la peste soit de l’inconséquent : j’ai oublié de faire le plein ! Obligé de finir sous voiles.

Le chenal de Lège à marée basse, contre courant et face au vent en été c’est un véritable gymkhana tant il y a de bateaux au mouillage et de caouènes (bancs de sables). La dérive touche quelques fois… Mathilde est devenue très bonne à la barre, suivant mes consignes au pied de la lettre (« abat », « abat encore… assez », « lofe maintenant, doucement… là », « abat en grand. NON ! pousse la barre », « allez, on vire… maintenant ! », « attention à la bouée sous le vent… abat », « et merde on touche. Vire », etc.) pendant que, écoutes en main, je règle la vitesse du bateau et son tirant d’eau. Enfin, dans Madone, je me rate lamentablement le corps mort, arrêtant le bateau à 2m d’icelui… j’ai sauté à l’eau. Une superbe journée quand-même.

Publié originellement sur le site statique des Chroniques de l’Iboga