Pendant que les ostréiculteurs manifestaient à Arcachon

Samedi vers 13:00, vivres embarqués, plein de la nourrice à essence et du gérican d’eau douce, Alice et Hélène composent l’équipage de cette sortie qui aurait pu être victime du fatalisme météo mais qui a résisté et s’est laissé convaincre que l’embellie serait au RV.

Bien qu’il n’y ait pas grand chose à raconter : pas de phoque, pas de bateaux extraordinaires, pas d’avarie sauf la fin de la bouteille de gaz, pas de phénomène météo, pas de cadavre sous le château de sable, pas de star ni de ministre rencontré, pas de contrôle de l’équipement de sécurité… place aux faits.

Après une heure au ralenti, à contre courant, le temps du pique nique, rencontre prévue avec le Minou-Minou 2, fier Gib-Sea 68 parti de l’Herbe avec Peter Pan, Princesse Lily et les enfants perdus. Le courant descendant avec nous, route de conserve ou presque jusqu’à notre spot préféré de l’été 2006 : la petite crosse tout au sud du banc d’Arguin, bien abritée de toute houle. En arrivant, nous croisons les bacs à voile qui quittent. Mais il reste encore du monde, « toutes les place sont prises ». Bientôt, la plupart des visiteurs à la journée quitteront aussi et il ne restera que 4 résidents pour la nuit. Il fera finalement tout le week-end un temps magnifique avec un soleil généreux. L’eau est bonne comme en juillet, le vent sud-ouest modéré et tiède. Baignades sans réfléchir. Lumières habituelles pendant le coucher de soleil juste au moment de l’apéro… Les deux bateaux à couple flottent mollement… Réfection rapide du monde à bâtons rompus autour du cokpit de l’Iboga, jusqu’à la nuit noire.

Nuit noire. Belle demi-lune sur le sud. La marée est passé haute puis basse. Elle remonte.

Matin blême. Alice a eu la chance de s’éveiller avant le lever du soleil. Petit déj à bord puis accès à la plage. Vraiment, rien à raconter sur ce dimanche, que des bains dans les vagues, un tour de la ligne de flottaison avec l’éponge, des siestes sur la plage, l’onction fréquente à la crème solaire, un pique nique de plus, des discussions, des jeux etc. Entre temps, la conche s’est surchargée. Un maladroit avec son jet, qui s’est lâché en arrivant, s’en prend plein les oreilles, mais comme il s’écrase, il n’y a pas d’escalade de la violence.

Comme ça jusqu’à 15:00, sans voir le temps passer. Mais, il est plus que temps de partir pour en pas rater l’accès au corps mort ! Maintenant, c’est encore courant dans le pif et, malgré le petit coefficient de marée et le bon 3 à 4 bft au près, le bateau peine à dépasser les 4 noeuds. Alors, même en route directe, en coupant éhontément au travers des cahouènes, la main sur le palan de dérive, nous arriverons au Ferret une bonne demi heure trop tard pour prendre le mouillage.

Le bateau restera donc une marée à l’ancre. Espérons que la police des corps-mors saura faire preuve de discernement…

Profitant que la marée est basse, je prends des repères pour le prochain emplacement du corps mort de l’Iboga, au nord de la ligne de bouées qui matérialise maintenant la zone autorisée… Je ne sais pas comment la densité pourra encore augmenter. Mais c’est une histoire pour plus tard.