Arguin 1, Arguin 2, tramail, Pilat et retour

Samedi, 18:00, marée haute, aller chercher la bateau où je l’avais laissé, à l’ancre. Embarquement de l’équipage : Hélène, Julie et Alice, avec les sacs de couchages, la glacière, de la lecture… Cap sur le banc d’Arguin pour y passer la nuit. Nous avons vaguement RV avec nos amis d’Andernos et ceux de Claouey.

Envoi du spi… puis du moteur pour la plus grande partie du chemin. Nous croisons le MinouMinou II de retour. Je cite Jean : « Ce soir ya bcp de vent ! Non je suis sûr que c t mieux hier. »

un trés beau coucher de soleil
Un trés beau coucher de soleil, par Hélène

Arrivée peu avant le coucher de soleil dans la grande conche du sud, un peu trop fréquentée, mais mouillage tranquille assuré. La marée baisse depuis plus d’une heure. Nous quittons ce mouillage pour une tentative de rejoindre nos amis qui se sont arrêtés plus amont, dans la conche derrière les igloo des gardes. Mais peine perdue : il faut faire le grand tour par le chenal à contre courant, le temps passe et la nuit tombe et, quand nous présentons l’Iboga devant l’estey d’accès, il manque d’eau pour passer… Pendant ce temps, Eric et Muriel arrivant de Claouey sur leur Bjet Manouche sont en avarie de HB et s’activent à exploiter le souffle de vent mais ne peuvent aller mieux que sur la plage nord du Banc.

Nous les y rejoignons pour une marée à couple. (à suivre)

Apéro, apéro, salade (préparée par Julie), poulet fermier rôti maison pour l’occasion, libations, discussions, le tout sous les éclairages de camping, car la nuit est archi-noire. On perçoit bien les éclairages des campings derrière la dune, le pyla, les étoiles… Le vent de sud se lève. Très humide. Les équipières tombent dans leurs sacs de couchages. Elles ratent un excellent feu d’artifice tiré d’une fête privée au Pyla. Et, pour achever la veillée, Eric et moi descendons poser son filet tramail le long du chenal en espérant les soles pour demain. Il est plus d’1:00.

Nuit affreusement agitée, ressac, houle, vent, courant, chocs des bouteilles dans la cambuse, choc des planches de la descente avec celles de la table de carré, clingcling ininterrompu des drisses dans le mat…

Au réveil, temps bouché, mal de crâne… nettoyage du bateau au ralenti, préparation du petit déjeuner, retrait des bateaux dans le chenal pour ne pas échouer avant la basse mer…

Relevage du filet. Bof : à part un un carrelet trop petit, 5 raies (friandes d’huîtres) trop petites aussi pour leurs ailerons, mais assez embêtantes à démailler à cause de leur dard empêtré et menaçant.

Puis, départ de l’Iboga au moteur, malgré une tentative de voiles, en direction de la guitoune « Ti Lolo », chez Patrick, au bas du Pilat, sous La Corniche. Réunion de famille programmée. Le soleil a fini par réchauffer l’atmosphère même s’il reste beaucoup d’humidité dans l’air. L’Iboga est beaché non loin du resto.

Vers 16:00, le vent est monté, secteur ouest-nord-ouest. Embarquement de l’équipage auquel s’est ajouté mon oncle Yves (celui du Feeling aux Glénans – voir « livre d’outre-bord« ). Embarquement assez scabreux, dû au sacré ressac qui pète sur la plage de la dune à ce moment là : le bateau fait de belles embardées et vient se jucher de travers sur la plage… heureusement Roland donne le coup de main qui fait la différence pour remettre le bateau dans l’axe tandis que le Mariner hurle en marche arrière, la moitié des tours hors de la vague.

Puis, sous GV et foc (un peu sous-toilé, il est vrai), cap au 270 au près, travers au courant. Cette route nous porte à la pointe, vers Lavergne. Et, 3 ou 4 virements de bords plus tard, à la plage du Phare pour débarquer l’équipage et le matos. Enfin, reprise du corps-mort, ferlages, rangements, amarages et fin du très bon WE.

C’était la 11e sortie pour 14 journées sur l’Iboga.