Samedi 5 & dimanche 6 juillet : 11 heures pour le record du tour !

D’après le comité de course, l’Iboga a parcouru 36 miles réels, ce qui nous classe en 101e position sur les 180 bateaux inscrits. Mon classement est moin bon que les années passées : en général, je me classe proche de la moitié du nombre d’inscrits au général. Je pense qu’il doit y avoir des 680 qui ont fait un tour de plus ; ceux qui ont passé cette %µ$¨+#*€& de bouée de bélisaire que ces … d’organisateurs avaient placée à l’ombre du vent. Il suffisait de pas grand chose : un petit 1/4 d’heure plus tôt, je suis sûr. J’enrage encore. Tiens, à évoquer cet épisode, j’entends de nouveau les commentaires ineptes, braillards et avinés de « l’animateur » de Bélisaire, qu’il a fallu souffrir pendant les 3 heures et demi qu’a duré le combat pour cette bouée, nous concernant. Plus encore que la régate, c’était pour nous retrouver dans le calme de la nuit, loin de ces âneries amplifiées que je voulais passer la bouée. Comme quoi, on va la chercher où on peut, la motivation.

Une première : le CVA publie les résultats en ligne ! waouh ! A la bonne heure. Analyse : il y a bien 2 Jouët 680 devant Iboga. Ces derniers ayant parcouru plus de 43 miles et mon bateau exactement 36 miles. Il y a bien un différentiel d’un tour environ. 2 devant et 3 derrière, sans compte les abandons ou disqualifiés. Comme la plupart, nous avons fait les 3 premiers tours dans un temps décent : deux heures, une heure 30 et une heure 40. Par contre, évidemment, le 4e nous a occupé 11 heures et quelques ! Temps incluant les 3 heures et demi entre le phare et Bélisaire et, après, la pétole jusqu’à 11:00, si mon souvenir est bon. Il ne restait qu’une heure de vent pour refaire un peu de voile. Autrement, ca aura été une course relativement peu fatiguante puisque réclamant peu de manoeuvres ; en effet, nous avions presque tout le temps le vent de bon plein à petit largue (« reaching » paraît-il).

En attendant, le spectacle au lever du soleil était absolument magnifique : cette mer lisse-métalique, ces reflets jaunes et, dessus, posés immobiles, tous les bateaux de la flotte, voiles pendantes, la plupart à l’ancre… Je ne sais comment – sinon en reconnaissant l’immense talent des équipiers présents sur le pont durant ce quart – (moi, je dormais depuis Bélisaire), mais nous étions les plus près de la bouée du CVA ; il y avait un groupe scotché devant Eyrac-Thiers et un groupe au large du port. Et nous avons été dans les derniers à mouiller l’ancre et les premiers à relever pour passer la bouée CVA dans une sorte de dérappage contrôlé au ralenti, comme dans Matrix ;-) Enfin, c’est comme ça que je l’ai vu, mais je venais de me réveiller et j’avais les mains encorre toutes meurtries d’avoir descendu et remonté l’ancre.

Un mot de l’équipage, composé d’excellents individus rôdés aussi bien au jibe sous spi qu’à la composition de ti-punch subtilement dosés, dans l’ordre d’ancienneté à bord : Stéphane, que l’on trouve depuis l’édition 2000, Cap’tain Fred, auteur d’un admirable compte-rendu illustré (cliquez sans hésiter), également présent en 2001 et 2002 et, enfin un autre Fred plein de talent, de bonne volonté et de bonne humeur.

En guise de réflexion : « 18 heures à la barre d’un 608, c’est long!! » m’écrit Stanislas. La première année où j’ai inscrit l’Iboga aux 18 heures, c’était passé tout seul, j’avais eu une sorte de sentiment de défi relevé, de performance personnelle, ou je ne sais quoi d’approchant. Cette année, 4e édition, même si je me régale toujours à tenir la barre, je la cèderai volontiers à mes équipiers pourvu qu’ils en aient l’envie et un minimum les capacités. Je prends autant de plaisir à jouer au régleur, au numéro 1, à servir le café ou à me reposer, qu’à barrer.

Midi, heure de fin de la course, nous a rattrapé alors que nous repartions vers Arcachon après une dernière bouée de Bélisaire. Grâce à un bateau du comité (merci Gilbert !), Cap’tain Fred peut rejoindre sa base du Ferret sans tarder. Le reste de l’équipage fait voile vers le CVA pour la remise du cagnard et de la feuille de course. Pendant ce long bord sous spi, Carole rejoint son Fred à Bord après avoir pris quelques photos. Puis c’est le retour vers Claouey, comme d’habitude après l’épreuve, plutôt calme.

Initialement publié à la main dans le vieux blog de l’Iboga