Martine à la barre

Une météo bien pourrie, avec orages, passages pluvieux, vents chaotiques variant entre 24 et 1 noeuds… a découragé la plupart des plaisanciers. Pas l’Iboga, qui porte aujourd’hui la lourde responsabilité du baptême de voile de Martine. Et par bonheur, sauf au départ et à l’arrivée, la pluie nous épargnera. Le spi nous entraîne à vive allure jusqu’à Grand Piquey ; à partir de là, le vent est à son maximum et les départs au lof se font par trop scabreux : on envoie le foc n° 1 à l’avant et on prend un ris dans la GV, ca calme la bête. Le descendant par coëf. de 101 nous propulse jusqu’au Toulinguet. Nous touchons le banc à marée basse. Il n’y a personne ! Apéro, petite salade de saison dans le carré, café puis promenade sur le sable pour déranger un peu les mouettes. La houle commence à rentrer et drosse sévèrement le bateau sur la plage ; ca gratte les cracoys, très bien. Pour la remontée, toute la toile au vent. Naturellement c’est du près jusqu’à Piraillan et du travers pour la suite. A 2 heures de la pleine mer, on coupe par les Jacquets, le Four et la dune perdue : slalom entre les bateaux ; tout passe. Reprise du corps-mort sous voile. Encore un petit pastis en attendant que la pluie se calme. Pliage, rangement et godille jusqu’au bord. Que mon nouveau mouillage est loin ! Et bien voilà : Martine a barré l’Iboga sur plus de 10 miles.