L’escapade du 27 décembre 1999

Forêt couchée par la tempête

Certains en ont entendu parler, il a « un peu » venté dans le sud ouest dans la soirée du lundi 27 décembre 1999.

Vous savez, le truc qui a fait ÇA !

Selon l’agence France Presse :

La Gironde touchée de plein fouet par la tempête
BORDEAUX, 27 déc (AFP) – La Gironde était touchée de plein fouet lundi soir par la tempête tandis qu’une cellule de crise était mise en place à la préfecture et que la circulation des trains était totalement interrompue à partir de Bordeaux ainsi que sur l’ensemble de l’Aquitaine et du Poitou-Charente, a-t-on appris de sources concordantes.
Aucune victime n’était signalée lundi vers 20h00. L’A63, qui relie Bordeaux et Bayonne, est coupée à la hauteur de Mios (Gironde) en raison de la chute d’arbres sur la chaussée. Partout dans le départe-ment, dans le Médoc en particulier, de nombreuses routes sont coupées pour la même raison. Les pompiers ont déjà effectué « des centaines de sorties ». A Langon, une ligne à haute tension de 60.000 volts a été coupée par le vent, provoquant de nombreuses interruptions d’électricité.
Au Cap Ferret, des rafales de vent de 150 km/h ont été enregistrées. Dans la zone de fret de l’aéro-port de Bordeaux, une toiture a été emportée. La préfecture de la Gironde a recommandé la prudence à la population, notamment de ne pas sortir en mer, ne pas approcher les zones côtières, éviter de se déplacer.
npk-fbx/phb

PENDANT CE TEMPS…
L’Iboga dérapait ses corps morts !

Pourtant il n’a pas des corps-morts de demoiselle, l’Iboga : 2 blocs de ciment de 150 kg pièce, aux profils en trapèze pour mieux accrocher, avec une forme de ventouse par dessous, et noyés dans la vase jusqu’aux anneaux ; le tout relié en patte d’oie par 50 kg de bonne chaîne de 8 galvanisée. L’ensemble ramené au taquet sur le bateau par du bout de polypropylène de 12.

Ce que je craignais n’est pas arrivé : le taquet et le chaumard ont tenu ; le bout n’a pas cassé au passage du chaumard ni à l’épissure. Non, tout a tenu.

Carte de l’escapade

Ce qui s’est passé, c’est que la marée descendante, contrariée par le vent et la houle de sud ouest, n’est pas vraiment descendue ; par dessus, la marée montante (coef 77) est montée plus haut ; et en plus il devait y avoir des vagues déferlantes de plus d’1,5 m. Alors la chaîne et le bout ils ont dû se trouver un peu courts : ils ont dû d’abord tirer sur le bateau (je n’aurais pas voulu être dessus !) et ensuite c’est les 1,3 T de déplacement du bateau qui ont soulevé les pierres. Et l’ensemble a parcouru comme ca, sûrement en plusieurs fois, environs 500 m.

En définitive, après avoir parcouru l’estey de Madonne et traversé le chenal de Lège suspendus au bateau, les corps-morts ont rencontré la « matte » (étendue de vase hautes) et s’y sont enfin reposés. C’est là que mes amis de Claouey ont retrouvé l’Iboga le lendemain.

Conclusions : il faut rallonger la chaîne. Mon assureur prétend que ça n’est pas raisonnable de laisser le bateau à l’eau en hiver… Peut-être, mais s’est super de naviguer en hiver, croyez-moi, j’y étais encore dimanche dernier (16 janvier 2000) et je ne regrette rien.