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Tout le monde peut écrire, mais ne le fait pas…

Yann Leroux1, digiborigène2 prolixe et analyste de l’activité numérique de ses contemporains, écrit dans un récent article de son blog ePsychologie Tout le monde peut écrire.

Il rappelle là que les nouvelles technologies ont considérablement facilité l’édition de l’information (de la pensée…), qu’avec l’Internet le “tout le monde peut écrire” on a même pu penser que “tout le monde est un auteur”, mais que nous ne sommes pas tous égaux devant l’écriture, avant de poser la question d’une différence de nature, du point de vue de l’écriture, entre le média papier et le média électronique.

Son analyse réveille une réflexion qui me titille depuis des années numériques.

En bref, avec l’avènement de la quasi gratuité des coûts de publication, qui a créé le « tout le monde peut… » il y a la dimension de la motivation (pourquoi ? l’opportunité, les motifs etc.) et la dimension de la compétence (comment ? est-ce que j’écris bien ou pas bien ? etc.)

Ce sont ces aspects de compétence qui m’intéressent.

Fut un temps où j’ironisais : « avec la PAO, n’importe-qui peut sortir un Journal » et j’ajoutais : « et, il ne s’en prive pas… » Je ciblais le service communication d’entreprise qui grâce à Xpress (voire à MS Word !) pondait d’illisibles brochure et autres journaux internes. Outil sans compétence n’est que ruine de… (suite à votre idée)
Plus tard, Frontpage et Dreamweaver ont permis la commission d’e-machins en ligne guère mieux conçus ni réalisés.

Démarche problématique quand elle se veut, s’affirme, se revendique « professionnelle », cette incompétence ne l’est à mon sens pas du tout quand il s’agit avant tout de cette liberté de créer apportée par l’Internet et ses accessoires.

Voilà l’autre compétence : celle qui fait que l’internaute, va dépasser le statut de lecteur/spectateur pour s’autoriser (supposons sa motivation) à déposer en ligne le produit de sa pensée après l’avoir ouvragé (ou pas, d’ailleurs). Ce n’est pas un problème de technique informatique, c’est un problème de vergogne. Auquel s’applique tout à fait l’article de Yann.

Il y a à mon sens une responsabilité des « écrivants » à initier, décomplexer, stimuler, encourager… les « non-encore-écrivants », ceux qui voudraient bien mais qui n’osent pas.


  1. Le fil Twitter de Yann Leroux 

  2. Digiborigènes, l’autre blog de Yann Leroux