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Argent facile contre réaction facile. Il faudrait vous mettre au travail, les gars !

Bertrand Duperrin prend le temps d’une analyse de l’affaire du lien sur Fuzz, l’aggrégateur d’Eric Dupin, de Presse-Citron, l’attaque par Olivier Martinez qu’il qualifie de maladroite, et la réaction de la Blogosphère qu’il qualifie d’immature. Je suis tout-à-fait d’accord.

Mais pour tout dire, moi j’étais surtout dérangé des cris d’orfraies pour la défense de la liberté d’expression alors qu’en l’espèce, ça n’est pas du tout la question.

Il serait préférable que quiconque se sente solidaire avec Eric Dupin se mette un minimum au travail pour analyser la situation précise sur le plan technique (ici, juridique), voire politique (pour définir sa propre prise de position) et enfin, manifester éventuellement son soutien d’une façon efficace.

Mais, le travail, hein, à l’heure du @monfollower instantané repris sur toutes mes plateformes sociales… ça prend du temps. Bref.

Toutefois la campagne de search engine saturation ciblée sur le nom du plaignant, pour immature qu’elle soit, présente quand même l’intérêt de montrer qu’il peut y avoir plus de désagrément (à démontrer encore) à assigner aveuglément dans l’espoir de profit facile, qu’à entrer civilement en contact avec son présumé adversaire pour envisager une solution amiable, immédiate, indolore et surtout, discrète.

Mais, ça aussi c’est du travail : chercher à comprendre comment fonctionne l’Internet, ses usages et ses forces, ses points faibles et comment se débrouiller là dedans avec efficacité. Et le travail, hein, quand on a son logiciel à assigner chargé en permanence ; pas cher : c’est le client qui paie… alors qu’un coup de téléphone pour discuter du préjudice et envisager une solution amiable, c’est difficile de beaucoup facturer. Bref.

Tenez, c’était déjà le cas avec « l’affaire entreprenaute TM » analysée ici par Louis van Proosdij Duport, qui raille avec force maturité l’avocat qui a poussé son client dans l’impasse assignativo-ridicule.

Un cas assez différent, celui de « web réputation », analysé par Jacques Froissant et en l’occurrence par ses lecteurs et commenteurs de qualité pour qui les menaces du tenant de la marque auraient eu un caractère publicitaire (en bloglangue : Buzz ») ; avec en l’occurrence et une fois de plus une web-empreinte négative à l’arrivée.

Si seulement ces réactions, pour immature quelles soient servaient de leçon à Messieurs les avocat, d’Olivier Martinez et des autres…

Actu du 27/03/2008 : suite à l’assignation du comédien Olivier Martinez, Fuzz, l’agrégateur édité par Eric Dupin est condamné. C’est pas demain que les réactions émotionnelles de la blogosphère serviront de leçon.

Compléments du 28/03/2008 : heureusement qu’il y en a qui travaillent pour nous éclairer sur les tenants et aboutissants, précisément documenté et argumenté :