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Papy g33k fait du morse à la radio programmée en basic

J’étais à l’armée, en 84 à Perpignan. J’avais signé pour 18 mois. Assez bien noté (20/20 aux 3 jours ! hé… aux QUOI ? aux trois jours, gamin, à Limoges… pfff) assez bien pour avoir été affecté comme radiotélégraphiste. Donc, 6 mois de classes à Perpignan pour apprendre à causer Morse, entre autres. Je (vous) passe l’été à Perpignan avec mon Aronde 1954 rose

Un copain avait un ordinateur portable Texas Instrument, comme une grosse calculatrice, avec clavier QWERTY et écran graphique et 1 ou 2 lignes de texte. Me rappelle plus la RAM (en Ko) ni le support de masse… rien je crois.
Update ! j’ai retrouvé, la TI-74 BASICALC

La dessus il avait programmé, en BASIC, un générateur aléatoire de Morse. Le son « tiit » ou « tat » sortait par le buzzer du TI. Et, ceux qui ne voulaient pas être envoyés à Djibouti ou en Guyane, on s’entraînait le soir dans la piaule. Oui, c’était l’infanterie de marine… tiiit tiit tat.

Texas instrument TI74J’en viens à la radio.
Non content, il avait aussi bricolé un émetteur FM (plan bugué fourni dans Electronique Pratique) et comme ça, il émettait la simulation de morse sur un poste FM, pour un meilleur réalisme pédagogique.
Je tempère : la technique pédagogique en vigueur s’appelle « bourrage de crâne » autrement dit « conditionnement ». On est des Marsoins, quand même !

Voilà
1° le premier ordinateur que j’ai vu
2° le dernier émetteur FM de poche que j’avais vu avant cet émetteur Belkin minable au demeurant, que je viens d’acheter (et qui a déclenché le souvenir).

Ah, au final, le pote qui allait s’envoyer des bières pendant l’entraînement au Morse en chambre, il n’a même pas été qualifié comme radio, mais ce pourri, il a fait son année comme moniteur de voile à l’ile des Pins, en Nouvelle Calédonie. Il était tellement planqué que même l’affaire de la grotte d’Ouvéa ne l’a même pas concerné !

Quant à moi, parmi les radios et j’ai eu le choix entre Libreville. Autrement, c’était Djibouti ou la Guyane !
Mais… c’est une autre histoire

Edition du 17 mars : Grâce à copainsdavant (dont j’ai heureusement retrouvé mon compte après plusieurs années d’inusage) un camarade de chambrée, Frédéric qui, lui, a fait Djibouti, se rappelle à mon bon souvenir – excellents les souvenirs – et du même coup me remémore le nom de ces deux camarades cités dans l’article ; s’ils se reconnaissent, qu’ils n’hésitent pas à faire coucou.
– celui qui avait l’ordinateur de poche, Stéphane Metz
– celui qui avait fait l’île des Pins, Patrick Cadenas